M. Bentoumi indique qu'il devrait y avoir des incitations afin de promouvoir ce genre de véhicule en supprimant ou en diminuant par exemple les droits de douane, la TVA et la taxe sur les véhicules neufs et inciter ainsi les automobilistes à acquérir des véhicules électriques. Selon une étude récemment menée par Naftal, 45% des Algériens veulent rouler en voiture électrique ! La volonté du gouvernement algérien, qui a affecté dans le cahier des charges un quota de véhicules électriques de 15% du total des véhicules à importer, s'inscrit dans cette optique, avant que Naftal ne lance son enquête. C'est ce qui ressort d'une interview accordée par le conseiller du P-DG de Naftal, Adel Bentoumi, au magazine en ligne Hyperlink "http://www.autojazair.dz" www.autojazair.dz, affirmant, par ailleurs, que 66% des interrogés par l'entreprise nationale spécialisée dans la distribution des produits pétroliers se sont montrés prêts à l'utiliser et pensent que l'Algérie devra s'adapter à la politique mondiale en matière du véhicule électrique. Abordant cette étude, il dira qu'elle a été réalisée sur un échantillon de 1 013 Algériens de plus de 18 ans, de différentes catégories socioéconomique et à travers plusieurs wilayas du pays. 66% des automobilistes interrogés sont prêts à utiliser, immédiatement ou à court terme, un véhicule électrique, 45% d'entre eux veulent acquérir un véhicule électrique, alors que 24% restent indécis. Toutefois, estime-t-il, l'étude a révélé que parmi les quatre freins ou obstacles face à l'émergence des véhicules électriques, soulevés par les automobilistes indécis, "nous pouvons citer l'absence d'expérience dans l'entretien et la réparation de ce type de véhicules (31%), suivie par l'absence des bornes de rechargement rapide (30%), le prix des véhicules électriques comparé aux véhicules thermiques (22%) et enfin la crainte d'absence de pièces de rechange (18%)". Du coup, ajoute M. Bentoumi, "notre pays ne peut être en retrait de cette révolution du véhicule électrique même si les freins ou obstacles soulevés dans cette étude sont légitimes". Interrogé à ce propos par nos confrère de Hyperlink "http://www.autojazair.dz" www.autojazair.dz, il revient sur les chiffres de 2020 dans le monde. Il dira qu'il y a 11,2 millions de véhicules électriques (VE) à travers le monde, dont 600 000 bus et 400 000 utilitaires. "En 2020 toujours, le marché des véhicules à combustion a connu une régression des ventes de moins 16% à cause de la Covid-19 (confinement), des multiples arrêts de la production au niveau des usines, alors qu'en même temps les ventes des VE ont connu une augmentation de 41-% à travers le monde", développe M. Bentoumi, qui estime, par ailleurs, que "nous n'allons pas changer la politique mondiale. Nous sommes obligés de nous adapter à cette situation. C'est pour cette raison que chez Naftal nous avons décidé de supprimer le plomb et d'offrir aux clients le carburant sans plomb". Relancé par nos confrères de Hyperlink "http://www.autojazair.dz" www.autojazair.dz, il explique que cette politique permettra, d'une part, de protéger l'environnement et la santé de nos concitoyens en faisant par la même occasion des économies dans les importations de carburants et en simplifiant la gestion du carburant et, d'autre part, permettra le développement du GPL-c "qui est un carburant très respectueux de l'environnement et d'installer des panneaux photovoltaïques au niveau de plusieurs stations-services". Abordant la première borne de recharge de Chéraga, M. Bentoumi dira qu'il s'agit d'une borne expérimentale : "C'est un premier test pilote pour nous à vrai dire. Nous sommes en train de découvrir un nouveau métier qui est très proche du nôtre, certes, mais un nouveau métier. Chez Naftal, le véhicule électrique est un risque que nous avons transformé en opportunité (...) C'est une opportunité parce que nous allons installer des fast-charge au niveau des stations Naftal. Vous allez trouver, comme c'est le cas dans plusieurs pays à travers le monde, des bornes de charge au niveau des supermarchés et des grandes surfaces afin d'inciter le client à venir faire ses courses chez eux et le fidéliser." Selon lui, en six mois, la technologie des bornes de recharge a considérablement évolué. "Il y a des bornes de recharge qui peuvent atteindre les 350 KW. C'est-à-dire que vous pouvez faire le plein en recharge en 5 minutes. Pour une borne de puissance de 100 kW par exemple, le véhicule rechargé pendant 15 minutes peut avoir une autonomie de 139 km. Pour une borne de puissance de 350 kW, le véhicule rechargé pendant 15 minutes peut avoir une autonomie de 486 km. Il faut toutefois recharger son VE entre 20% et 80% comme demandé par les constructeurs automobiles. C'est comme les smartphones", explique-t-il encore, indiquant que cette borne expérimentale a été mise à la disposition de Naftal par l'entreprise Amimer Energy pour faire des tests techniques (positifs). Selon lui, l'opération a pris dix jours pour son installation. "Il y aura je pense d'autres fournisseurs. Naftal a lancé une préqualification pour établir une short-list des éventuels fournisseurs et attend un retour de la part des candidats intéressés. Naftal a besoin de plusieurs fournisseurs pour bâtir son réseau de bornes électriques. Nous allons lancer, par la suite, l'acquisition et l'installation des bornes de rechargement électrique au niveau de son réseau en équipant au minimum une station par wilaya et en prévoyant d'installer des bornes de recharge ultrarapides dans les stations autoroutières", a encore révélé M. Bentoumi. Celui-ci révélera, par ailleurs, qu'il y aura au moins une station-service dans chacune des 58 wilayas qui sera équipée d'une borne de rechargement électrique, en plus des stations autoroutières (autoroute Est-Ouest), au nombre de 32. Par ailleurs, M. Bentoumi a indiqué que Naftal va acquérir une flotte de véhicules électriques. "Nous attendons le O. K. des pouvoirs publics pour l'importation des véhicules neufs. Pour Naftal, il est indispensable d'avoir une flotte de véhicules électriques afin de nous adapter à cette nouvelle technologie et montrer l'exemple." Toutefois, Naftal n'a pas encore fixé le prix d'un kW, mais le prix souhaité sera proche de celui d'un plein de GPL-c. Du reste, M. Bentoumi indique qu'il devrait y avoir des incitations afin de promouvoir ce genre de véhicule en supprimant ou en diminuant par exemple les droits de douane, la TVA et la taxe sur les véhicules neufs et inciter ainsi les automobilistes à acquérir des véhicules électriques. "Si chaque acteur prend en charge les quatre freins ou obstacles soulevés par cette étude, je pense qu'il n'y aura aucun problème pour le développement du véhicule électrique en Algérie", conclut ce responsable.