Elles sont les plus exposées au risque d'incendies du fait qu'elle sont composées de pin d'Alep, une espèce très inflammable. Avec ses 6700 ha, la forêt de Sassel, considérée comme la plus vaste au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent et qui a connu le plus grand nombre d'incendies depuis l'année 1994, est mise sous l'œil des gardes-forestiers et des services de sécurité, et ce, au lendemain de la série des feux de forêt qu'ont connu différentes régions du pays. Il y va de même pour la forêt de Bouzedjar. À cet effet, Hachemi Farid, chef de bureau de la protection des végétaux auprès de la conservation des forêts de la wilaya de Aïn Témouchent, a indiqué que son institution a mobilisé 45 gardes-forestiers pour assurer la permanence en H24 dans le cadre de la prévention contre les feux de forêt et faire face par anticipation à toute tentative criminelle. Le programme élaboré à cet effet englobe l'intensification des patrouilles de contrôle en coordination avec les brigades relevant du groupement territorial de la Gendarmerie nationale de Aïn Témouchent et les différentes unités de la Protection civile particulièrement à travers les forêts répandues sur tout le long du littoral et les forêts sensibles et denses à l'instar de la forêt de Sassel et celle de Bouzedjar. À cet effet, la conservation forestière à travers ses différentes circonscriptions multiplie des rencontres avec les associations des chasseurs dont la majorité réside à proximité des forêts pour les sensibiliser sur l'obligation de signaler tout départ de feu de forêt. Hachemi Farid a précisé que la forêt de Sassel est la plus exposée au risque des feux de forêt du fait qu'elle est composée de pin d'Alep dont la résine et les cônes (ses fruits) pendants qu'il contient accentuent les flammes. Le pin d'Alep colonise vite les zones incendiées en raison de la chaleur qui fait éclater ses cônes et disperse les graines. Aussi, la zone côtière est connue par son relief accidenté avec sa forêt naturelle qui est la plus vaste et dont le terrain est composé d'une matière organique qui facilite les feux de sol qui n'est pas visible à l'œil nu, a précisé Hachemi Farid. Après la forêt de Sassel qui dispose d'un poste de vigie et qui bénéficie de trois brigades mobiles de surveillance de jour comme de nuit, figure en seconde position, de par sa superficie, la forêt de Bouzedjar, suivie de celles de Béni Saf et de Tamzoura. Selon le même responsable la distance globale des pistes aménagées à l'intérieur des forêts au niveau de la wilaya est estimée à 285 km et sont donc en bon état. Ce qui permet le déplacement sans grande difficulté des équipements destinés à la circonscription des feux. Des efforts sont donc menés pour aménager et entretenir d'autres pistes forestières au niveau des communes de M'Saïd et d'Oued Sebbah sur une distance de 20 km. "Il faut une période de deux décennies pour permettre aux jeunes plants d'arbres de croître et constituer une forêt sachant que la reconstitution d'une forêt après avoir été ravagée par un incendie nécessite une période de 10 années au moins alors que le coût d'un seul hectare de forêt reconstitué est estimé à 15 millions de centimes environs", a-t-il expliqué. Il va sans dire qu'en l'année 2019 et l'année 2021 pas moins de 70 000 arbrisseaux ont été plantés à travers les zones urbaines et les zones montagneuses alors qu'une une opération de reboisement est prévue pour être lancée à partir du mois d'octobre prochain dont 90% de pin d'Alep en raison de sa robustesse puisqu'il supporte la sècheresse, une pauvreté du sol alors qu'au niveau de la forêt de Béni Saf il est prévu la plantation d'eucalyptus.