À peine les incendies éteints, les opérations de rencensement des dégâts sont entamées. Experts, élus et citoyens sont à pied d'œuvre pour évaluer l'ampleur du désastre. Les premiers bilans à Tizi Ouzou font état de 748 habitations et 832 fermes agricoles brûlées. Les commissions de recensement des dégâts causés par les incendies à Tizi Ouzou sont déjà à pied d'œuvre. Ces commissions de wilaya, qui travaillent en collaboration avec les APC et les comités de villages, sillonnent depuis trois jours toutes les zones touchées, afin de pouvoir recenser, dans le détail, l'ensemble des dégâts. Hier, la cellule de wilaya de suivi des feux de forêt a donné le chiffre préliminaire de 748 habitations, 832 fermes agricoles, 30 000 oliviers et 2 000 ha d'arbres fruitiers touchés par les feux. Contacté à ce propos, le P/APC d'Ath Yenni, M. Deghoul, a indiqué que des équipes de recensement sont sur le terrain. "Nous avons fait une réunion avec les comités de villages. Suite à cela, nous avons dégagé des groupes qui travailleront avec les différentes commissions, et chaque groupe a été orienté vers un village précis", a-t-il indiqué. "Nous souhaitons avoir une évaluation juste et précise des pertes car dans ma commune, les dégâts sont vraiment importants. Outre le chef-lieu, ce sont tous les villages qui ont été touchés par les feux", a-t-il ajouté, expliquant que l'urgence, pour le moment, est de sauver les cheptels qui n'ont plus rien à manger. "Tout a été calciné. Même les bêtes n'ont plus rien à brouter. C'est pourquoi, nous essayons de régler ce problème, afin de sauver ces animaux. Pour ce qui est du bilan final des dégâts, nous aurons un rapport précis d'ici à trois ou quatre jours", a conclu le P/APC d'Ath Yenni. Même cadence à Aïn El-Hammam dont plusieurs villages ont été touchés par les flammes causant 8 décès. L'ordonnateur communal, M. Hamaci, a précisé que des équipes sont sur le terrain pour recenser tous les dégâts. "Nous avons fini avec une partie de la ville, maintenant, nous allons passer aux villages d'At Sidi Ahmed, d'Agouni Tesslent, de Boudafel et de Taourirt Amrane. L'opération est toujours en cours", a-t-il rassuré. "Nous sommes en train d'identifier les sinistrés avant de passer à l'élaboration des fiches techniques pour évaluer les dégâts", a ajouté M. Hamaci. Contrairement à ces localités, à Ikhlijen, à Larbâa Nath Irathen, un village complètement dévasté par les flammes, la population attend toujours l'arrivée des équipes de recensement. "Il n'y a que les bénévoles qui viennent nous aider pour reconstruire notre village. Ce que nous ne pouvons pas entamer pour le moment car il faut préalablement un constat et le rapport de l'enquête de la Gendarmerie nationale", a déclaré M. Belkalem, membre du comité de village d'Ikhlijen. "Seul le service des forêts est venu nous proposer des plantations", a-t-il souligné. "La prochaine rentrée scolaire arrive et nous ne savons toujours pas comment faire pour scolariser nos enfants", s'est-il demandé. Contacté au sujet des opérations de recensement, le P/APC d'Ath Boumehdi, dans la région d'Ath Ouacif, M. Zerar, a estimé que sa commune n'a, fort heureusement, pas enregistré de gros dégâts. "Pour l'instant, nous avons comptabilisé 11 maisons touchées, en plus des ruches et des étables", a-t-il noté. "Pour ce qui est des aides, nous avons reçu suffisamment de dons, à cet effet, nous avons décidé d'orienter le surplus vers les localités les plus touchées", a souligné M. Zerar, avant de rendre hommage à la population et aux pompiers qui ont fait face aux flammes et évité le pire pour sa commune.