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Large mouvement de solidarité avec les enfants victimes des incendies ALORS QUE DEUX PATIENTS SONT TOUJOURS EN REANIMATION À LA CLINIQUE DES BRÛLES D'ALGER
L'établissement hospitalier spécialisé en brûlures et chirurgie réparatrice Claudine et Pierre-Chaulet d'Alger ne désemplit pas depuis quelques jours. L'admission des enfants victimes des incendies qui ont touché plusieurs wilayas, notamment celles du centre du pays, a fait naître un formidable élan de solidarité au niveau national et à l'étranger. Le personnel médical rencontré, hier, à l'entrée de l'établissement, est ainsi rassuré. Les quelques infirmiers rassurent sur la situation au sein de l'hôpital. "La pression est retombée depuis quelques jours", s'est réjoui un jeune infirmier, qui a rappelé, à l'occasion, le branle-bas de combat avec l'énorme flux des admissions enregistré par l'établissement. Interrogé précisément sur les victimes des derniers incendies, une infirmière nous a appris que sur les 11 enfants admis dans l'établissement, 7 y sont toujours. "Deux enfants ont perdu la vie, non pas des suites de leurs brûlures, mais par asphyxie due aux gaz inhalés lors des incendies", a-t-elle dit avec regret, précisant qu'actuellement, "seules deux victimes, un garçon de 14 ans et une fille de 18 ans, sont en réanimation et leur état est pour le moment stationnaire". Elle a informé que les autres patients sont hors de danger et certains devraient quitter l'établissement sous peu. Interrogée sur l'élan de solidarité au profit des victimes hospitalisées, elle a souligné que des dizaines d'associations et de citoyens se sont mobilisées depuis les premiers jours pour apporter aide et assistance aux patients. "Les patients ont reçu suffisamment de dons, notamment des jouets", a-t-elle dit. À ses côtés, un jeune médecin libéral venu s'enquérir de l'état de santé des patients. "Je suis membre d'une association de médecins bénévoles qui veulent apporter leur contribution à cet élan de solidarité", a-t-il dit, expliquant qu'il peut contribuer aux côtés du personnel médical dans la prise en charge des patients. "Nous pouvons contribuer même sur le plan médical comme nous l'avons fait à l'hôpital de Douéra", insistait-il auprès de l'infirmière. Cette dernière lui explique que "pour le moment, les patients sont pris en charge et le personnel n'est pas débordé", précisant que "l'établissement ne manque ni de médicaments et encore moins de personnel". Sur un autre volet, notre interlocutrice a souligné que pour le moment, il manque juste les alèses de lit pour certains patients."J'aurais aimé que les bienfaiteurs viennent consulter la direction de l'établissement avant de faire leurs dons, afin de les orienter selon nos besoins", a-t-elle dit, précisant, au passage, que "plusieurs associations ont remis des quantités importantes de Biafine et de Mebo, deux pommades nécessaires pour les soins". À noter que la suspension des visites décidée au début de la pandémie de Covid-19 est toujours en vigueur dans cet établissement, d'où l'impossibilité de recueillir les avis des patients et de leurs familles.