Pour la SG du PT, "le pays fait face aux feux de forêt de manière cyclique, mais il se trouve qu'aucun responsable n'a songé à équiper les municipalités et la Protection civile de moyens adéquats pour y faire face", d'où, a-t-elle plaidé, "la nécessité de situer la responsabilité politique de ce drame". L'un des rares partis politiques de l'opposition à réagir aux derniers développements qu'a connus l'actualité nationale est, pour le moment, le Parti des travailleurs, par la voix de sa secrétaire générale, Mme Louisa Hanoune. Ainsi, Mme Hanoune qui s'est exprimée, hier, à l'ouverture de la session ordinaire du bureau politique du PT, a appelé la justice à être impartiale dans ses conclusions sur l'enquête de l'assassinat de Djamel Bensmaïl, qu'elle a qualifié, par ailleurs, d'"abject", mais aussi sur l'origine des incendies qui ont ravagé plusieurs wilayas du pays, plus particulièrement la wilaya de Tizi Ouzou. "Les incendies comme le crime innommable de Bensmaïl étaient prémédités", a-t-elle dit, refusant, toutefois, de commenter l'enquête et les quelques résultats rendus publics par la justice. "Nous n'allons pas spéculer sur l'enquête", a-t-elle dit, appelant, cependant, la justice "à être juste et équitable dans ses conclusions". Pour Mme Hanoune, "le fait que les auteurs du crime soient originaires de plusieurs régions du pays exclut la responsabilité collective que certains veulent coller à la région", dénonçant, au passage, ce qu'elle a qualifié de "voix de la haine" qui doivent, selon elle, se taire. "Ces mêmes voix, a-t-elle dit, ont essayé d'user de ce malheur pour semer le ressentiment et l'animosité", mais, elle a salué "l'élan de solidarité avec les victimes qui a damé le pion à ces voix". "La région a vécu en 2001 un même complot qui a fait plus de 120 victimes", a-t-elle rappelé, avant de s'interroger sur les raisons de cette déliquescence qui provoquent ce genre de crimes. Mme Hanoune considère que "la révolte du 22 Février 2019" a "ressoudé les rangs" et a "renforcé l'unité des Algériens" pour faire face "à toutes ces velléités mortifères". Toujours à propos des incendies, Mme Hanoune a estimé que les feux ont "anéanti des villages entiers". "La Protection civile manque de moyens matériels, mais aussi humains", a-t-elle dit. Pourtant, a ajouté Mme Hanoune, "le pays fait face aux feux de forêt de manière cyclique, mais il se trouve qu'aucun responsable n'a songé à équiper les municipalités et la Protection civile de moyens adéquats pour y faire face", d'où, a-t-elle plaidé, "la nécessité de situer la responsabilité politique de ce drame". Toujours concernant les incendies, la SG du PT considère que "les dégâts sont énormes" et que l'Etat "doit impérativement prendre en charge les victimes". Concernant la situation sanitaire, Mme Hanoune a encore une fois brocardé l'Exécutif qu'elle accuse d'avoir usé du confinement pour attenter aux libertés. "Cette gestion a montré encore une fois ses limites", a-t-elle dénoncé, précisant que sans la solidarité citoyenne, "des milliers de personnes auraient péri par manque d'oxygène". Elle a également dénoncé les dernières décisions portant sur une probable ouverture du capital des banques et de certaines entreprises publiques. Abordant la dernière décision d'Alger de rompre les relations diplomatiques avec le voisin marocain, Mme Hanoune a estimé qu'il est regrettable de voir la situation évoluer vers cette rupture, car "les deux peuples algérien et marocain sont frères". La SG du PT ne perd pas de vue "la légitimité" des raisons qui ont poussé l'Algérie à prendre une telle décision, rappelant, à ce propos, "la déclaration du représentant du Makhzen à la rencontre des pays de l'organisation des non-alignés d'attentatoire à l'intégrité territoriale de notre pays", mais aussi "le quitus donné par les autorités marocaines à un officiel sioniste pour s'en prendre à l'Algérie". Mme Hanoune considère que le destin des deux pays est lié. "Nous avons un destin commun et nous devons regarder l'avenir avec plus de sérénité et de lucidité", a-t-elle dit, afin, a-t-elle estimé, "de faire face à toute velléité d'ingérence" qui émanerait de parties hostiles à la région.