Ce n'est pas un fait insolite, mais plutôt une pure vérité que vit le doyen des clubs algériens, le MC Alger. C'est l'histoire d'un jeune joueur âgé de 24 ans répondant au nom de Rayan Sanhadji qui évolue au FC Montana (Bulgarie). Ce dernier a paraphé l'année dernière, avant le limogeage de l'ancien président du conseil d'administration Almas, un contrat de 36 mois monnayant un salaire de 160 millions par mois. Ce n'est pas tout dans la mesure où dans le contrat paraphé entre les deux parties, il est stipulé noir sur blanc que Sanhadji percevra d'emblée une prime de 480 millions représentant trois mois de salaire, en plus d'une voiture et d'un appartement sans oublier deux billets d'avions à destination de la France durant l'année. Le joueur devait entamer l'aventure avec le Doyen à partir de la saison prochaine. Or, la direction du MC Alger conduite par Amar Brahmia aurait refusé illico presto la présence de ce joueur dont elle ignorait l'existence. Pis encore, les responsables mouloudéens auraient fait savoir au concerné qu'il ne figurait pas dans les plans du club pour la saison prochaine. Voulant à tout prix rejoindre le MCA, Sanhadji a mis la direction du club devant ses responsabilités. Il aurait même menacé le club de faire valoir ses droits devant la FIFA si la direction du Mouloudia refuserait son recrutement. En possession d'un contrat en bonne et due forme, Sanhadji sait pertinemment qu'il obtiendra gain de cause et que le MCA va lui payer rubis sur l'ongle le montant d'environ 6 milliards de centimes. Devant cette situation, les dirigeants du MCA ne savent pas sur quel pied danser surtout que le club a entamé des réformes internes visant à baisser considérablement les salaires des joueurs. Toutefois, la direction du MCA estime que le contrat du joueur n'est pas valable du fait qu'il n'a pas été déposé à la LFP. Il faut dire que le MCA n'a pas vraiment le choix pour éviter la menace de la FIFA. Et ce n'est pas la première fois que le club se fait avoir. L'affaire du Camerounais, Ronney, est le meilleur des exemples. L'on se rappelle que la commission de la FIFA a donné gain de cause, le mois d'avril dernier, au joueur camerounais qui a plaidé le licenciement abusif et oblige le MCA à payer une indemnité de licenciement de 5,5 milliards de centimes. Début octobre 2020, le MCA avait licencié Eva Wankewai Rooney après avoir découvert qu'il n'avait pas le statut d'international, argument du reste valable au vu des prestations médiocres aussi bien au sein du Mouloudia qu'au sein de l'ASAM (prêt). La Ligue de football professionnel, à travers la Fédération algérienne de football, a adressé une correspondance à la fédération du club d'origine pour confirmer le statut du joueur à recruter. Cependant et visiblement, la FIFA a estimé que les vérifications nécessaires quant au statut d'international exigé par la réglementation algérienne n'incombe pas au joueur, mais au club via la FAF. Il appartenait donc à la FAF de vérifier l'authenticité du document fourni par Rooney avant la délivrance de sa licence et non pas après. C'était donc trop tard, et le joueur était régulièrement qualifié à partir du moment où sa licence a été délivrée par la FAF, surtout que cette dernière a reçu également la lettre de sortie de Rooney de la part de la Fédération camerounaise. En somme, le MCA avait été victime d'une véritable arnaque qui risquerait de se répéter une fois de plus.