Le problème relatif au curage, au nettoyage et au débouchage des égouts en général (regards, caniveaux et avaloirs entre autres) se pose toujours avec acuité dans toutes les communes de la wilaya de Chlef le long de l'année. Mais c'est surtout vers la fin de la saison estivale que le problème en question suscite sérieusement la grande inquiétude des citoyens presque partout, compte tenu de son importance et de sa gravité. Selon des témoignages des habitants de différents quartiers et cités de la ville de Chlef, les ouvrages en question, dont les principales missions consistent à recevoir et à évacuer les eaux usées mais surtout les eaux pluviales, sont actuellement tous ou presque obstrués. "Pourquoi attendre jusqu'à la dernière minute ou bien jusqu'à l'arrivée des grandes chutes de pluie pour pouvoir procéder au nettoyage et au débouchage de ces regards ou de ces avaloirs, pourtant, qui ne fonctionnent presque plus déjà, car remplis de toutes sortes de détritus, de terre et de débris qui s'y sont accumulés au fil des mois", s'interrogeant de nombreux citoyens à Chlef. Les habitants de la cité de hay Bensouna, au chef-lieu de wilaya, vivent la peur au ventre, étant donné qu'ils sont directement exposés, aussi bien en hiver que pendant les orages d'été, au risque d'inondations. Selon Abdelkader et plusieurs de ses voisins qui habitent la même cité, il est inconcevable que les principaux regards qui réceptionnent toutes les eaux ménagères, usées, pluviales et autres des immeubles qui y existent ne soient pas nettoyés de façon régulière et permanente. "C'est la raison pour laquelle d'ailleurs nous faisons à chaque fois face à de sérieux cas d'inondation pendant toute la saison des pluies", dénonce-t-il. "Pourtant, tous les services administratifs et techniques concernés par ce volet (APC, wilaya et Office national d'assainissement entre autres) sont au courant du calvaire que nous subissons et que subissent d'autres quartiers et localités dans toutes les communes de la wilaya", regrette-t-il encore. Ce ne sont pas uniquement les regards et les avaloirs des immeubles dans des cités qui avaient fait, par le passé, l'objet de négligence. Même ceux qui sont situés au centre-ville et de surcroît au milieu de plusieurs administrations publiques sont délaissés. "Tout le monde se souvient des grandes inondations qui se produisaient après chaque pluie, sur le boulevard principal de la ville, juste à proximité du siège d'Algérie Télécom où le principal avaloir qui existe était constamment obstrué et non nettoyé", insiste M. Abdelkader. Outre les dégâts causés, ces inondations provoquent un blocage de la circulation durant plusieurs heures, des infiltrations des eaux pluviales dans tous les édifices publics et privés et des pannes d'électricité dans tous les sites.