Sur une production annuelle de 1,6 milliard de litres de lait cru, seuls 120 millions sont collectés. Le reste est “versé” dans le secteur informel et échappe ainsi à tout contrôle. Pourtant, l'Etat soutient le collecteur à raison de 3 DA/litre et le producteur à 6 DA/litre. Le soutien touche aussi l'élevage, les équipements et les citernes frigorifiques… Les besoins de notre pays sont, faut-il le rappeler, évalués à 3 milliards de litres/an. Le ministère exige désormais que la collecte de lait soit effectuée d'une manière scientifique, sanitaire et économique. Il faut noter que la production n'est pas livrée en totalité aux laiteries en raison du prix fixé par ces dernières, jugé non acceptable par les éleveurs. Ces unités de production préfèrent, en outre, utiliser la poudre de lait importée car cela leur revient moins cher. Devant cette situation qui a engendré des pénuries fréquentes, les pouvoirs publics demeurent indifférents. B. K. Pour mémoire — Sur les 520 000 exploitations agricoles, 220 000 ont bénéficié d'un soutien financier et autres de l'Etat. — Plus de 65 % des exploitations ont moins de 5 hectares. — Le SMIG de la production céréalière a été, selon le ministre, assuré en 2002 en dépit des conditions climatiques peu favorables. — Jusqu'à juillet 2002, le volume des importations en produits agricoles a diminué de -7,8 % par rapport à l'année 2001. — “Nos abattoirs sont de simples tueries et nos marchés des dépotoirs. Si nous procédons à un contrôle, ces espaces subiront une fermeture certaine”, dira le ministre de l'Agriculture.