Nassim Benabderrahmane, directeur général de la SSPA JSK, présent hier à la cérémonie du club assure qu'il n'a "jamais donné son accord pour l'assemblée générale tenue le 21 mars." Je n'ai rien signé et je n'ai été ni consulté ni informé. Je l'ai découvert sur les réseaux sociaux", a-t-il déclaré. À la veille de l'entame du stage prévu à Tikjda, le staff dirigeant de la JSK, qui a organisé hier à l'hôtel Le Relais Vert une cérémonie pour présenter son nouveau coach français Henri Stambouli ainsi que les nouvelles recrues du club, n'a pas hésité à livrer ses réponses concernant l'affaire du registre du commerce obtenu par le groupe de Yarichène. Serein, calme et confiant, le président du club kabyle Cherif Mellal a d'emblée annoncé la couleur en déclarant son refus de reconnaître le registre en question. "Personne ne nous a saisis, ni par huissier de justice ni encore par courrier. En tout cas, nous disposons du registre du commerce original et il est en notre possession. Il y a donc deux registres du commerce en circulation. Evidemment, on ne reconnaîtra pas le leur, puisque nous avons le nôtre. Ainsi, encore une fois, puisqu'il y a litige, l'affaire sera remise entre les mains de la justice et on verra quelles manœuvres ont été utilisées pour obtenir une ordonnance pour avoir accès au duplicata", a déclaré Mellal qui dit, toutefois, être surpris par le fait qu'ils se font délivrer une ordonnance pour obtenir le duplicata du registre. "Dans ladite ordonnance, il est précisé qu'il est question juste de duplicata, mais quand ils ont obtenu le duplicata ils ont déposé un dossier pour obtenir un registre du commerce", dit-il. Concernant la déclaration faite par ses adversaires qui ont soutenu qu'il n'a plus le droit de parler au nom du club, Mellal s'est voulu encore plus tranchant : "Personne ne peut m'empêcher de parler au nom de la JSK, je suis toujours actionnaire." Mais bien plus : il révèle tout de go qu'il envisage de devenir l'actionnaire majoritaire du club. "Je serai prochainement actionnaire majoritaire, c'est juste une question de temps. Tout va revenir entre mes mains. Je n'arrêterai pas mon combat. Jamais je n'accepterai de les laisser mener la JSK à la dérive. On l'a dit et on le redit : les portes sont fermées, il y a beaucoup de procédures en justice qui ne sont pas tranchées, et nous avons les arguments pour arrêter tout cela", a-t-il expliqué devant la presse, soutenant que "ce n'est pas normal quand on voit un DG qui est à la tête du conseil d'administration de la première société et qui se retrouve, sans qu'il soit consulté, dans ce deuxième conseil d'administration qui fait l'objet de ce registre du commerce qu'ils viennent de se faire délivrer". "Le registre du commerce en question n'est pas signé et même la banque l'a refusé ce matin. Ils se sont précipités pour se rendre à la banque, mais on a déjà saisi toutes les instances concernées, y compris la Ligue, la FAF, et on leur a expliqué que nous disposons du registre original", a révélé encore le président de la JSK, reconnaissant toutefois ne pas détenir encore la copie de l'ordonnance, mais qu'elle a été demandée au président du tribunal. "Nous attendons toujours son obtention pour décider de la démarche à suivre pour nous défendre. Pour l'instant, nous restons en place, le siège est en notre nom, ils ne peuvent pas y accéder, surtout que même l'adresse qui figure sur leur registre du commerce n'est pas notre siège, et de plus nous détenons tous les documents de la société. Je suis calme, serein et rassuré comme d'habitude. Il s'agit d'un combat et on va le mener jusqu'au bout et nous aurons gain de cause, c'est juste une question de temps. Nous avons beaucoup d'arguments à faire valoir", a argumenté Mellal, soulignant que, cependant, l'affaire est déjà entre les mains de la justice, devant la section commerce, et elle sera tranchée le 26 septembre. "Ce n'est bien sûr pas la seule. Il y a beaucoup d'autres affaires concernant l'affaire du capital et de l'actionnaire majoritaire détenu par le CSA. Nous disposons de tous les documents qui prouvent qu'il y a manœuvre pour que le CSA devienne actionnaire majoritaire. C'est juste une question de temps, nous comptons révéler beaucoup de choses", a-t-il promis. De son côté, Nassim Benabderrahmane, directeur général de la SSPA JSK, n'a pas hésité à exprimer son refus catégorique de cautionner la démarche menée par les adversaires de Mellal et aussi d'ignorer ce qui a été fait dans ce sens. "Je figure toujours sur le premier registre avec la présidence de Cherif Mellal et je n'ai jamais donné mon accord pour l'assemblée générale qu'ils ont tenue le 21 mars. Je n'ai rien signé et je n'ai été ni consulté ni informé. Je l'ai découvert sur les réseaux sociaux", a-t-il déclaré, assurant que cette démarche a été menée sans son consentement.