Impactée par le stress hydrique, la production céréalière, pour le compte de la campagne moisson-battage 2020-2021, a accusé une baisse sensible à Tiaret où l'on a enregistré une récolte de 1 941 830 q alors que l'objectif théorique, avec un rendement de 13 q à l'hectare, était de 4 030 000 q. En effet, et selon la cellule de communication de la direction des services agricoles, sur une superficie de 310 000 ha emblavée, dont 118 000 ha en blé dur, 30 000 en blé tendre, 157 000 en orge et 5000 en avoine, 170 650 ha seulement ont été moissonnés. Notre source a souligné que les superficies sinistrées sont estimées à 139 350 ha, dont 134 365 altérés par la sécheresse, 4934 par les grêles orageuses et 33 par les incendies. S'agissant des rendements à l'hectare, ils sont estimés à 13 q pour le blé dur, 9 q pour le blé tendre, 10 q pour les orges et 8 pour l'avoine. Nonobstant, dans certaines zones à hautes potentialités céréalières, comme Rahouia et Mechraa-Sfa, les rendements moyens ont atteint 25 q pour les blés durs, 35 q pour le blé tendre et 40 q pour l'orge. En matière de logistique, les services concernés ont mobilisé 1221 moissonneuses-batteuses et 61 points de stockage pour une capacité globale de 3 877 000 q. Quant à la collecte elle s'est illustrée par seulement 941 042 q, soit 48% de la production, alors que le reste, à savoir 1 000 788 q, est commercialisé sur le marché parallèle par certains agriculteurs qui ont fait l'impasse sur l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC). Néanmoins que la saison est émaillée d'un échec que nul ne pouvait éviter tant la cause est d'ordre naturel, voire une insuffisance pluviométrique flagrante, les responsables du secteur de l'agriculture à Tiaret, notamment ceux de la DSA et de l'Institut national technique des grandes cultures (ITGC), tablent d'ores et déjà sur la préparation de la prochaine campagne labours-semailles qui doit être bien menée afin d'assurer une meilleure récolte. Dans ce sillage, ces derniers mettent en exergue le programme de développement des blés adopté par le gouvernement qui s'accorde, comme priorité, la réduction de la facture d'importation de ce produit en garantissant un accompagnement approprié des agriculteurs en les encourageant à respecter le calendrier et les techniques culturales, voire les travaux du sol, la fertilisation et le désherbage, en réfléchissant au développement du processus d'irrigation dans le souci de faire face à une éventuelle sécheresse.