Une semaine après la rentrée scolaire, le bout du tunnel n'est pas encore visible dans le secteur de l'éducation, à Tiaret, où les revendications de tout bord demeurent persistantes. Durant la matinée d'hier, à l'instar des journées précédentes, le siège de la Direction de l'éducation offrait une image similaire à celle que l'on voyait devant les anciennes grandes surfaces du pays (ex-Aswak et Galeries algériennes). Des dizaines d'enseignants, notamment des contractuels, faisaient le pied de grue depuis les premières heures sans trouver un quelconque interlocuteur pour répondre à leurs doléances. Nos multiples tentatives de toucher le premier responsable du secteur étaient vaines, puisque ses proches collaborateurs campaient sur une seule réponse, à savoir qu'il se trouvait en réunion, alors que ce dernier n'a même pas daigné répondre à nos appels téléphoniques. Renseignements pris auprès des protestataires, les revendications tournent principalement autour des affectations des nouveaux enseignants dont le procédé mis en œuvre s'est avéré anarchique. En effet, le choix de l'établissement s'est effectué via le Net (Sedjelni) où, sur 27 445 inscrits, 603 candidatures ont été validées automatiquement, mais avec des incohérences diverses. La liste des enseignants admis n'a été affichée qu'à minuit le 20 septembre, voire la veille de la rentrée scolaire. Ainsi, pour calmer les esprits, le Directeur de l'éducation avait donné comme solution de retenir les dossiers complets des 603 enseignants cités, afin d'étudier, au cas par cas, leur éligibilité en fonction des critères en vigueur. Une procédure qui devait se faire bien avant la rentrée scolaire. Alors que la date limite des dossiers a été fixée à lundi dernier à 16h, leur traitement durera encore des journées pendant que certains établissements attendent toujours leurs personnels pédagogiques. Devant toutes ces carences, le Cnapeste est la seule organisation qui a investi le terrain pour soutenir les élèves et leurs parents dont l'association qui les représente est, elle aussi, aux abonnés absents. Sur un autre volet, et à quelques enjambées de la Direction de l'éducation, c'est le CEM Bakr-Ben Hammad qui a été, ce mardi, le théâtre d'un sit-in singulier tenu par des dizaines de parents d'élèves soucieux de l'avenir scolaire de leurs enfants après la grève des enseignants. "Depuis le début de la rentrée scolaire, nos enfants n'ont pas rejoint les salle de classes tant les enseignants s'éternisent dans un mouvement de grève pour s'opposer à la directrice", nous a confié Khaled, un parent d'élève qui a souligné que les élèves sont pris en otage à l'intérieur de la cour, mais sans jamais mettre les pieds en classe. Ce dernier a affirmé que le directeur de l'éducation leur a assuré que les cours reprendront dimanche prochain dans cet établissement.