Les élèves du lycée de Bouzina poursuivaient hier leur grève déclenchée le premier jour de la rentrée scolaire pour protester contre la surcharge des classes et revendiquer l'ouverture d'une annexe au CEM de Tagoust, l'inscription d'un nouveau lycée dans la localité et l'ouverture d'un centre d'examen du baccalauréat au niveau de leur lycée. Les négociations entreprises, selon les témoignages de certains élèves de ce lycée, n'ont abouti à aucune solution et le bras de fer engagé entre les parents d'élèves et la Direction de l'éducation de Batna perdure au détriment des élèves. Des élèves et leurs parents se sont regroupés tôt hier devant l'établissement et au coup de la sirène, les élèves ont refusé de gagner leurs classes. Ils ont manifesté et exposé leurs revendications en brandissant des banderoles afin de montrer leur mécontentement et leur détermination jusqu'à ce que les responsables de l'éducation répondent favorablement à leurs revendications. A midi, les élèves grévistes postés devant le portail d'entrée du lycée se sont dispersés dans le calme, promettant de revenir à la charge le lendemain matin. «Les parents et les élèves sont déterminés à poursuivre leur grève jusqu'à ce qu'ils obtiennent gain de cause, c'est-à-dire jusqu'à ce que les responsables de l'éducation répondent favorablement à leurs revendications», nous a indiqué un parent d'élève au téléphone. Nous avons tenté plusieurs fois de rejoindre le directeur de l'éducation au téléphone et connaître sa version, mais on nous répond à chaque fois que le directeur de l'éducation est absent et on nous prie de nous adresser au secrétaire général. Malheureusement, ce dernier est aussi injoignable. Hier, les élèves et leurs parents ont organisé une marche entre le lycée et le siège de la daïra de Bouzina où ils ont été reçus par le chef de daïra. La discussion n'aurait abouti à rien. Il semble, selon certains témoignages, qu'il y avait radicalisation de part et d'autre. Les élèves des classes de terminale commencent à montrer des signes d'affolement. Un ultimatum, qui prendra fin demain, a été lancé aux responsables pour trouver des solutions et répondre favorablement à leurs revendications, sinon ils passeront à des actions plus radicales, nous a-t-on indiqué. Il est à rappeler que la commune dispose de 13 écoles primaires dont celle de Nerdi est encore fermée, de deux CEM, le premier de 600 élèves à Tagoust et le deuxième de 800 élèves à Aourir, et d'un lycée à Bouzina de 17 classes, actuellement saturé ne pouvant plus accueillir les élèves du secondaire. Les habitants rencontrés le jour de notre passage parlent d'une demande d'inscription d'un deuxième lycée et du choix d'une assiette de terrain d'un troisième collège d'enseignement moyen (CEM) dans la localité de Semar pour éviter le transport et les déplacements quotidiens des élèves.