Le secteur de l'éducation de la wilaya de Bouira va mal. Enseignants, collégiens, lycéens et parents d'élèves ne cessent, depuis la rentrée scolaire, d'interpeller les responsables de la direction de l'éducation, mais en vain. Après avoir enregistré une journée de grève la semaine dernière ayant engendré la paralysie totale des établissements scolaires de la wilaya, les enseignants viennent d'appeler à d'autres actions de rue. Dans un communiqué, le Conseil national des professeurs de l'enseignement moyen et technique (Cnapest) élargi, prévoit aujourd'hui, mardi, une journée de protestation accompagnée d'une marche qui démarrera du siège de la DE jusqu'à la wilaya. Cette action a été décidée à la suite d'un constat alarmant à travers les établissements de la wilaya et le refus de la tutelle de répondre favorablement aux revendications du corps enseignant. Les protestataires dénoncent «le non respect des engagements pris par le directeur de l'éducation, l'état lamentable et catastrophique que vit la quasi-totalité des établissements scolaires et le manque, voire l'absence de moyens pédagogiques, en plus des conditions déplorables de travail des enseignants». Ainsi, le Cnapest déplore «l'impuissance des services de la DE à régulariser les situations financières et administratives des enseignants, la manipulation des parents d'élèves contre les enseignants et le recours du DE aux forces de l'ordre pour intimider les délégués syndicaux, des agissements qui ont été fortement contestés par les enseignants en observant deux journées de protestation les 30 et 31 janvier dernier». Face à cette situation, le Cnapest, qui a décidé d'une grève renouvelable de trois jours à partir du 17 février courant, exige «la présence d'un garant dans toutes les négociations pour assurer le respect des engagements consignés dans les PV».