La pandémie de coronavirus (Covid-19) a fait perdre à l'Entreprise Métro d'Alger (EMA) plus de 4 milliards de dinars. Selon le directeur général, Ali Arezki, qui a avancé ce chiffre, l'arrêt des activités du métro depuis mars 2020 a pesé lourdement sur la situation financière de l'entreprise. Néanmoins, en dépit de ce flagrant manque à gagner, enregistré après près de deux ans, l'EMA a continué à assurer le versement régulier des salaires des travailleurs et garanti les coûts de maintenance, grâce au soutien de l'Etat, a expliqué M. Arezki sur les ondes de la Radio algérienne. Après la reprise de son activité jeudi, l'entreprise Métro d'Alger compte assurer le transport de plus de 100 000 voyageurs/jour, de 6h du matin à 21h, a-t-il fait savoir. Le retour en service du métro a procuré, faut-il le souligner, un grand soulagement pour les Algérois, qui se sont réjouis de cette reprise du trafic. Par ailleurs, le projet d'extension du métro d'Alger de la station d'El-Harrach-Centre vers l'aéroport d'Alger Houari-Boumediene sur une longueur de 9,5 km devra être réceptionné au premier trimestre 2026, a affirmé le DG de l'EMA. Le projet sera réalisé en deux phases. Les travaux de la première phase inhérents au génie civil devront prendre fin en 2024, tandis que la deuxième phase relative à la réalisation du système intégral (équipement et aménagement) sera achevée au premier trimestre 2026. Pour le coût d'investissement des projets d'extension du métro sur les lignes El-Harrach-aéroport Houari-Boumediene et Aïn Nâadja-Baraki, l'Etat a dégagé une enveloppe financière de 160 milliards de dinars, a précisé ce responsable. En tout cas, un énorme soulagement a été observé chez les citoyens suite à la reprise de l'activité de ce moyen de transport vital qui leur permet, d'ailleurs, de gagner du temps et de diminuer le stress et le casse-tête du stationnement de leur véhicule. Tout en exprimant leur joie à l'occasion de la réouverture de ce moyen de transport indispensable, certains citoyens ont fait part de leur souhait de doter certaines gares d'ascenseurs et d'accès aux personnes aux besoins spécifiques et aux malades et de réparer les escaliers mécaniques, notamment à la gare d'El-Harrach. À noter le déplacement de plusieurs responsables de l'EMA à bord des wagons, en vue de contrôler le déroulement de l'opération de transport des voyageurs, aux côtés d'équipes techniques qui surveillent, règlent les équipements, contrôlent la durée de déplacement entre les stations, la durée d'arrêt, ainsi que l'affectation des agents à leurs lieux déterminés. Dans une déclaration à l'APS, le P-DG de l'Entreprise d'exploitation et de maintenance du métro d'Alger, Amar Djouahra, a indiqué qu'en vue d'accueillir le nombre considérable des clients parallèlement à la réduction du nombre de voyageurs dans un seul wagon, l'EMA a recouru au renforcement de ses lignes pour arriver ainsi à 15 wagons pour le transport des voyageurs. M. Djouahra a affirmé également que l'entreprise travaille, depuis le départ de la première locomotive à 6h du matin, pour indemniser les abonnés de leurs abonnements antérieurs, accordés avant que le métro ne cesse de fonctionner. Concernant le transfert de la gestion de l'entreprise à la partie algérienne, M. Djouahra a affirmé que l'investissement est détenu essentiellement par l'Etat algérien et que, dans le cadre du contrat d'exploitation avec le partenaire étranger, toutes les compétences et le savoir-faire ont été transférés aux employés algériens, comme stipulé dans les termes du contrat entre les deux parties.