■ Des habitants de plusieurs quartiers et cités de Bordj Bou-Arréridj dénoncent la pénurie endémique de l'eau potable qui touche presque tous les foyers de la wilaya. Cette année, la rareté de l'eau potable s'est sensiblement accrue pour atteindre des proportions intolérables, et même le chef-lieu la wilaya de Bordj Bou-Arréridj n'a pas été épargné. Pas une journée ne passe sans que des citoyens des 18-Février, 24 lots, 136-Logements Lagraphe, Koucha, 324 lots, 100-Logements, Dallas, Beni Amrane, Aouine-Zeriga ou encore du 17-Octobre prennent part à des sit-in organisés devant le siège de l'ADE (Algérienne des eaux) pour dénoncer cette situation qui a trop duré, selon eux. Les protestataires indiquent qu'ils ont à maintes reprises interpellé, à travers leurs associations de quartier et individuellement, les responsables locaux, ainsi que l'ADE afin de trouver une solution au problème du manque d'eau, en vain. Certes, quelques solutions ont été apportées, sans que cela règle définitivement le problème. En effet, le barrage de Aïn Zada a bénéficié d'un apport à partir du barrage de Kherrata (Béjaïa) via le barrage Maouène (Sétif), mais la consommation est beaucoup plus importante que l'offre. Des citoyens, du moins ceux que nous avons abordés, nous diront que l'eau potable est rationnée dans leurs cités : elle ne coule dans leurs robinets qu'une petite heure toutes les 48 heures, et ces derniers temps l'écart dure plusieurs jours, avec une quantité qui reste très loin de subvenir à leurs besoins.