Les habitants des quartiers ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-ArrEridj dénoncent, non pas le rationnement dans l'alimentation en eau potable qu'ils tiennent à assumer par ces temps de faible pluviométrie, mais le manque d'équité entre abonnés de l'Algérienne des eaux. Cette pénurie en saison de froid est source d'une grande inquiétude pour les Bordjiens en s'interrogeant sur l'état des ressources en eau de leur wilaya. Et plusieurs éléments confortent cette situation d'inquiétude. Il faut savoir que beaucoup de nappes phréatiques, de puits et le barrage d'Aïn Zada ont eu du mal à se remplir l'automne dernier et cet hiver. Pis encore, presque les 34 communes de la wilaya sont désormais sous la menace de la sécheresse et la moitié de ces communes est en situation de crise. Au chef-lieu de la wilaya, en plein hiver, des habitants de plusieurs cités (130, 183, 1044 et 630), ceux du lotissement Mahmouche et bien d'autres sont privés d'eau potables. "Si l'eau se fait rare pour la ville de Bordj Bou-Arréridj, rien ne peut justifier ce déséquilibre que nous constatons entre habitants d'une même cité et d'une même ville", a tonné un résidant du 2e étage de la cité 630-Logements, avant de lancer : "Pourquoi doit-on supporter dix à quinze jours d'attente au moment où des agglomérations, notamment là où résident les responsables, sont approvisionnées sans aucune coupure ni pénurie ?" Et au même citoyen de s'interroger, à juste titre : "Que va-t-il nous arriver en été quand la demande va augmenter ?" Pour exprimer leur colère et leur désarroi, des manifestations pacifiques ont été organisées, bidons d'eau vides à la main, pour alerter sur la gravité de la pénurie. Ce sentiment d'inquiétude est aussi ressenti par les habitats de toutes les communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. En attendant une solution, les Bordjiens espèrent que les responsables vont pendre en charge ce problème qui va, à coup sûr, s'amplifier en été et créera des tensions encore plus graves au niveau d'autres agglomérations.
