Sa “Question” avait bouleversé le monde. Et réveillé les consciences dans une métropole où la guerre d'indépendance n'était présentée que comme des “opérations de police” malgré les centaines de milliers de soldats mobilisés. Une partie d'entre eux pour exercer le “métier” de tortionnaire. C'est ce que révélait Henri Alleg dans La question, interdit en France à sa parution. Ce témoin dont la vie est intimement liée à la guerre vient de publier mémoire algérienne où il revient sur ses années de lutte : la clandestinité sous le régime de Vichy, les difficiles relations entre le FLN et le Parti communiste, la bataille d'Alger, la torture, la prison, l'évasion, l'été 62 avec le délire de l'indépendance et la lutte pour le pouvoir, le renversement de Ben Bella. Et la fin des illusions pour cet impénitent militant communiste qui a obtenu la nationalité algérienne pour les services rendus au pays. Y. K.