Les représentants des familles sinistrées affirment n'avoir jamais eu d'écho aux dossiers qu'ils ont déposés depuis bien longtemps pour bénéficier d'un logement social. Les 14 familles qui habitent El-Firma, à Hay Ezzitoune, à Chlef, sont toujours en attente de leur relogement, alors qu'elles viennent d'être victimes, une nouvelle fois, des dernières inondations dues aux fortes précipitations de ces derniers jours. Vivant dans des habitations de fortune dans une ancienne ferme, une ancienne porcherie durant l'époque coloniale, dans la commune de Talassa, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef, ces familles se trouvent dans une situation des plus difficiles, selon des témoignages de plusieurs habitants à Talassa, dont des membres de l'association locale Espoir pour la sensibilisation et la promotion. Ces derniers se sont portés volontairement solidaires avec les victimes en question. "Cela fait des années et des années que nous vivons le spectre de la misère dans tous ses états dans ces bidonvilles qui ne répondent, en fait, à aucune des normes d'habitation, sans que personne des responsables locaux n'ose venir à notre rescousse, et ce, jusqu'au jour où ces inondations dévastatrices sont venues tout détruire et tout emporter comme vous le voyez", se désolent ensemble plusieurs familles devenues, du jour au lendemain, toutes des sinistrées suite aux importants dégâts que leur ont causé les inondations successives qui se sont abattues sur la région. En effet, toutes leurs habitations réalisées avec les moyens du bord (plaques de zinc et morceaux de bois entre autres) à l'intérieur de cette ancienne porcherie, sont actuellement dans un état lamentable, catastrophique et donc inhabitable, témoigne-t-on. Quant aux promesses qui leur ont été avancées par les autorités locales au sujet de leur prise en charge en matière de relogement, elles ne sont toujours pas concrétisées sur le terrain. "Les lieux que nous occupions provisoirement à l'intérieur de ces bidonvilles, où toutes les mauvaises conditions sont réunies, ne sont, en aucun cas, habitables", affirment encore les représentants de ces familles à Liberté, expliquant que leurs demandes pour bénéficier d'un toit décent n'ont jamais eu d'échos auprès des autorités locales. "Nous avions tous formulé, depuis bien longtemps, des demandes de logements auprès de notre APC. Mais pour des raisons que nous ignorons, jamais les dossiers que nous avions déposés n'ont fait l'objet d'un quelconque avis favorable, ni encore moins sérieusement étudiés, alors que nous remplissons toutes les conditions exigées", ajoutent encore les représentants des familles sinistrées à Talassa. Ces derniers s'interrogent également sur le sort des recours qu'ils introduisent au lendemain de l'affichage des listes de bénéficiaires de logements sociaux à Talassa. Les familles sinistrées s'en remettent désormais au wali de Chlef pour intervenir en leur faveur et mettre fin à leur calvaire.