Le match retour de Coupe de la CAF, initialement prévu pour le dimanche 5 décembre à Tizi Ouzou, a été officiellement reporté par la CAF. Il risque même d'être délocalisé dans un pays étranger. Explications. Si la JSK a concédé une courte défaite en Eswatini (1-0) et a réussi à préserver ses chances de qualification pour les poules de la Coupe de la CAF, voilà que la situation se complique désormais pour la direction du club kabyle, et ce, à cause de la dernière évolution pandémique qui prévaut actuellement en Afrique. Il faut dire que ce long périple en Afrique australe aura finalement été lourd de conséquences pour la JSK avec l'apparition de ce nouveau variant sud-africain décelé, cette semaine, à Pretoria, une ville située à quelque 300 km de Manzini, la seconde ville d'Eswatini où a séjourné justement la délégation kabyle, le week-end passé, lors du match aller des 8es de finale bis de la Coupe de la CAF contre les Royal Leopards. Du coup, à la veille du voyage retour en Algérie, les dirigeants kabyles avaient pressenti quelques appréhensions quant à un éventuel confinement de leur équipe à son retour en Algérie. Finalement, la hantise des dirigeants kabyles s'est confirmée, lundi soir vers 22h, à l'aéroport international Houari-Boumediene où la délégation de la JSK a eu droit à un dispositif sécuritaire impressionnant où de nombreux policiers et gendarmes ont été mobilisés pour les besoins d'une telle opération sanitaire. En fait, ce n'était guère une surprise pour les dirigeants et les joueurs de la JSK car le commandant de bord du Boeing 737-600 qui transportait l'équipe, certainement instruit par la tour de contrôle de l'aéroport Houari-Boumediene, avait tenu à récupérer tous les passeports des trente-neuf passagers qui étaient à bord, et ce, bien avant l'atterrissage de l'avion sur le sol algérien. Sur place, un personnel médical d'une grande amabilité avait été mobilisé pour soumettre tous les passagers, autrement dit les joueurs, les dirigeants et les quatre journalistes qui avaient accompagné la JSK en Eswatini, à des tests antigéniques qui, fort heureusement, se sont révélés négatifs au même titre que le PCR effectué à Tizi Ouzou avant le départ suivi d'un second PCR exigé la veille du match par la CAF. C'est dire que si les bilans sanitaires de toute la délégation de la JSK étaient finalement rassurants, il n'en demeure pas moins que les Canaris n'ont pu échapper aux mesures de confinement sanitaire imposées à juste titre par les autorités algériennes pour tous les voyageurs en provenance d'Afrique australe. Pour l'anecdote, le jeune joueur kabyle Farès Nechat, originaire de Bouira, qui avait perdu son père vendredi passé, était inconsolable à sa descente d'avion du fait qu'il ne pouvait pas rejoindre sa famille venu l'attendre à l'aéroport pour faire son deuil. Toujours est-il que toute l'équipe de la JSK, tous les journalistes accompagnateurs et l'ensemble de l'équipage d'Air Algérie ont été contraints de rejoindre, sous forte escorte, l'hôtel Sables d'or de Zéralda où ils ont été reçus royalement vers minuit par les responsables de ce complexe totalement rénové depuis quelque temps déjà. Le problème des entraînements Confinement oblige, chaque voyageur a eu droit à une chambre individuelle et aucune sortie de l'hôtel n'était tolérée. Même les repas sont servis en chambres. "Nous ne sommes pas contre le confinement car nous savons pertinemment qu'il y va de la santé de tout le monde, mais il faut trouver des solutions pratiques pour permettre à nos joueurs professionnels de s'entraîner, tout au moins une fois par jour, car des matchs de Coupe d'Afrique et de championnat national nous attendent dans les jours à venir", nous dira Djaffar Aït Mouloud, qui était du voyage en Eswatini en tant que président du CSA/JSK et membre du conseil d'administration de la SSPA/JSK. Pis encore, jusqu'à hier en fin d'après-midi, les dirigeants de la JSK ne connaissaient même pas la durée d'un tel isolement car, à l'aéroport, on leur avait annoncé un "séjour forcé" de cinq jours, mais voilà que les responsables de l'hôtel affirment qu'ils ont été instruits pour une période de... dix jours ! Du coup, la direction du club tout comme le wali et le DJS de Tizi Ouzou s'efforcent de prendre attache avec les responsables de la FAF et du MJS pour venir en aide à la JSK alors que l'on sait désormais que le match retour de la Coupe de la CAF, initialement prévu pour le dimanche 5 décembre à Tizi Ouzou, a été officiellement reporté par la CAF et il risque même d'être délocalisé dans un pays étranger comme ce fut la cas, l'année dernière, pour le CRB et l'ESS qui avaient affronté deux clubs sud-africains. "Sincèrement, il faut nous régler ce problème d'entraînement car nous ne savons pas quoi faire pour maintenir la forme des joueurs", dira, de son côté, l'entraîneur-adjoint Karim Kaced alors que les camarades de Rida Bensayah se sont contentés, hier après-midi, d'une séance de décrassage individuel dans leurs... chambres respectives. Jusqu'à quand ?