Notre collègue Saïd Oussad s'est vu décerner, avant-hier, le prix Ali-Boudoukha du meilleur article d'investigation pour son enquête "Les réseaux de la mer et de la mort" paru en octobre dernier dans les colonnes de Liberté. Et c'est dans le cadre d'une cérémonie organisée par Interface Médias (éditeur de Radio M et Maghreb Emergent), fondatrice du prix, que le lauréat a reçu cette récompense aux côtés de la journaliste Samira Moaki, prix spécial pour l'ensemble de son travail de journalisme d'immersion. Saïd Oussad a déclaré à la réception de son prix : "Qu'on l'appelle reportage, enquête ou témoignage, je pense qu'il est toujours d'actualité d'évoquer un sujet pareil car pas plus tard que mardi dernier, sept jeunes Algériens sont morts noyés. Il faut en parler, que ce soit sur un blog, un journal, ou internet, il ne faut pas oublier ces hommes, ces femmes et ces enfants de l'Algérie qui sont perdus." Dans la catégorie "Lanceurs d'alerte", créée cette année, Nourredine Tounsi et Zaki Hannache ont reçu, respectivement, le 1er et le 2e prix. El-Kadi Ihsane, directeur de Maghreb Emergent et de Radio M dira à propos de cette nouvelle catégorie : "Les lanceurs d'alerte sont ceux qui permettent aujourd'hui aux journalistes de travailler sur des sujets qu'ils ne verraient pas." Pour rappel, le prix Ali-Boudoukha a été créé en 2014 en hommage à ce journaliste et cofondateur de Maghreb Emergent. Il récompense tous les deux ans "les enquêtes de presse qui auront contribué à dévoiler des affaires d'intérêt public ou à mettre en lumière des thèmes de société peu visibles aux yeux de l'opinion". À noter que les dotations reversées aux lauréats sont financées via la plateforme de financement participatif KisskissBankBank.