Pour montrer encore une fois l'importance de la vaccination dans le contexte actuel, marqué par un rebond inquiétant du nombre de contaminations, le directeur de la santé publique de la wilaya de Tizi Ouzou, Mohamed Mokhtari, a mis en avant la dangerosité particulière qui pèse sur les non-vaccinés, encore nombreux dans la région. "100% des 26 patients hospitalisés en réanimation pour Covid 19 sont des personnes non vaccinées. Et 94% des patients hospitalisés en dehors de la réanimation sont également des non vaccinés", a asséné Mohamed Mokhtari qui animait, dimanche en fin de journée, une conférence de presse conjointe avec le directeur de l'éducation de la wilaya, Ahmed Lalaoui. Lors de son intervention, le DSP a expliqué que le variant Omicron est, certes, moins virulent, mais on ne doit pas perdre de vue que pour le moment, c'est le Delta qui demeure prédominant avec 53%. "Nous sommes en pleine quatrième vague, et même si le taux d'occupation des 1258 lits dédiés à la Covid n'est que de 27,42% et qu'il ny a ni de pénurie de médicaments ni de problème d'oxygène, la situation nous inquiète car l'incidence des contaminations ne cesse d'augmenter de jour en jour, alors que le rythme de la vaccination, qui est le seul moyen pour atteindre une immunité collective, reste faible", a-t-il développé. Et de déplorer notamment la faiblesse de cette vaccination dans les milieux dits d'intellectuels tels que l'université, la santé et l'éducation. "Il y a jusque-là 266 567 personnes ayant reçu leur première dose, soit 48,02% de la population cible, et 166 496 ayant reçues leur deuxième dose, soit 30,43%. Nous sommes encore loin des 70% qui doivent nous assurer une immunité collective", a-t-il détaillé non sans assurer que, "pourtant, avec ce total d'un demi million de doses injectées, aucun effet indésirable majeur n'a été enregistré". "Nous devons revenir à la vaccination, c'est notre seul salut", a-t-il plaidé. Intervenant au cours de la même conférence de presse, le directeur de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou, Ahmed Lalaoui, a lancé un appel du cœur aux parents d'élèves et au personnel de l'éducation afin de contribuer à juguler l'épidémie. "Je lance un appel à la conscience des parents d'élèves afin de garder leurs enfants à la maison. Nous ne sommes pas en vacances mais dans un arrêt imposé par le contexte sanitaire et qui nécessite d'éviter les lieux publics et surtout ces lieux clandestins où sont dispensés des cours de soutien", a-t-il lancé d'emblée, avant de s'adresser au personnel de son secteur : "Nous mettons tous nos espoirs en vous pour vous faire vacciner durant cette quatrième campagne de vaccination." "Les enfants contaminés ne sont que des victimes. Si le personnel est vacciné, nos enfants peuvent terminer l'année scolaire", a appuyé le directeur de la santé. Mais jusqu'au 20 janvier malheureusement, le taux de vaccination du personnel du secteur demeure faible. Seulement 4 731 vaccinés, soit un taux 20,57%, ont été enregistrés dans le secteur, a révélé Ahmed Lalaoui, qui mise tous ses espoirs sur cette quatrième campagne pour booster ce taux. "40 équipes médicales sont mobilisées pour cette campagne qui se déroule du 23 au 27 janvier. Je reste optimiste quant à l'afflux du personnel", a souligné le DSP dans ce même sillage. Détaillant la situation épidémiologique dans les établissements scolaires, M. Lalaoui a précisé qu'au dernier jour de la scolarité, il y avait 334 cas positifs dans le secteur, à savoir 124 élèves, 117 enseignants et 93 employés à travers 120 établissements, dont deux lycées et une école privée qui ont été fermés. Le directeur de l'éducation a annoncé également qu'une école privée n'ayant pas respecté l'arrêt des cours fera l'objet de poursuites.