Une importante rencontre s'est déroulée avant-hier au siège de l'APW et qui a regroupé, outre le premier responsable de l'exécutif, tous les responsables ayant un lien direct avec l'environnement. Alors que la lutte contre l'habitat précaire se poursuit à travers les coins les plus isolés de la wilaya ainsi qu'au niveau des vieux quartiers limitrophes des principales villes, c'est une autre bataille qui sera menée à travers toute l'étendue de la wilaya, celle de la préservation de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie des citoyens. C'est dans ce contexte qu'une importante rencontre s'est déroulée avant-hier au siège de l'APW et qui a regroupé outre le premier responsable de l'exécutif tous les responsables ayant un lien directe avec l'environnement à l'image de l'inspecteur de l'environnement, le conservateur des forêts, le Duc ainsi que les autorités locales des huit daïras, le mouvement associatif et les représentants de la société civile. Le thème principal de cette rencontre demeure bien sûr la réhabilitation des jardins récréatifs situés au niveau des chefs-lieu de daïra pour un premier temps et la création d'autres espaces du même genre pour les chefs-lieux de daïra qui en sont dépourvus. À ce titre, une enveloppe financière de 20 milliards de centimes a été consacrée dans le cadre de la relance économique à cet ambitieux projet.Cependant les variantes proposées par le bureau d'études en charge du projet dont les maquettes ont fait l'objet d'une projection sur écran géant n'ont pas manqué de faire l'objet de quelques remarques de la part de l'assistance lors du débat qui s'en est suivi. Ainsi, si pour les uns la disponibilité d'eau douce au niveau de ces futurs espaces pour lesquels l'Etat investira de très fortes sommes d'argent inquiète, il n'en demeure pas moins que, comme l'a fait remarquer l'inspecteur de l'environnement, il faudra éviter au maximum le béton qui agresse la vue. En tout état de cause, afin d'éviter de mettre la charrue avant les bœufs, au risque de voir ce projet de grande envergure échouer, le chef de l'exécutif a exhorté les chefs de daïra à un élargissement du comité technique à tous les services, les associations, les élus, les représentants de la société civile et à tous ceux qui font de la nature leur leitmotiv pour une implication directe et une large concertation. Car il va sans dire, comme l'a déclaré l'un des intervenants, que ce sera beaucoup plus une question de gestion et d'entretien que d'une question de réalisation dont les deux tiers de l'enveloppe seront consacrés à l'aspect construction. Il faudra donc prévoir la disponibilité de l'eau au niveau des sites choisis, les variétés de plants dont il faudra évaluer la quantité nécessaire qui devra être approvisionnée d'une pépinière centrale qu'il faudra songer à réaliser. Cependant, le plus dur demeure bien sûr l'entretien de ces sites à créer ou à réhabiliter dans la mesure où, et c'est une réalité amère, nos familles ne fréquentent plus les jardins publics dans la wilaya de Aïn Témouchent qui ont été légués par les colons d'où leur dégradation. Le “Petit Vichy” de la ville des thermes Hammam Bou Hadjar en est la meilleure preuve même si des actions viennent d'être prises ces derniers temps pour le sauver alors que le site est idéalement situé. Une question se pose alors : Pourquoi avoir choisi le “Jardin des veuves” située non loin de la ville pour le réhabiliter alors qu'il échappe à toute surveillance et dont la fréquentation publique demeurera quasi nulle en raison de son éloignement. Par contre, ce site pourrait bien constitué une pépinière en raison de la présence de plantes exotiques. Cette question fera certainement l'objet d'un énième débat au niveau de la daïra de Hammam Bou Hadjar. Ce qui est sûr, c'est que le wali s'est engagé pour faire aboutir ce projet et à mettre le paquet, à commencer par cette série de stages qui sera lancée à partir du mois de février prochain au niveau des CFPA au profit des jeunes qui seront recrutés pour l'entretien des jardins récréatifs. M. LARADJ