Désormais, l'agriculture constitue l'une des priorités dans le programme de l'Anade, surtout dans le Sud. L'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade), ex-Ansej, s'ouvre désormais au monde agricole. Des conventions viennent d'être signées entre le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé des Microentreprises et différents partenaires afin de permettre aux dirigeants de microentreprises activant dans le domaine agricole de bénéficier de marchés et de conclure des partenariats avec les entreprises économiques publiques. L'agriculture constitue, selon les dirigeants de l'Anade, l'une des plus grandes priorités dans le programme de l'Agence, surtout dans le Sud algérien. Cet important intérêt pour le secteur agricole s'explique par le grand potentiel que recèlent les régions du sud du pays, notamment en matière de ressources humaines et naturelles, qui favorisent l'investissement dans ce secteur. Il a été convenu, lors d'une réunion technique tenue au siège du ministère, dimanche dernier, de procéder à la création d'activités au profit des porteurs de projets et des dirigeants de microentreprises financées par l'Anade dans le secteur de l'élevage. Ces jeunes promoteurs seront également autorisés à ouvrir des points de vente de viandes rouge et blanche, en partenariat avec des groupes publics, tels que le groupe Agro-Logistique (Agrolog), ont indiqué les services du ministère délégué dans un communiqué. Ainsi, les participants à cette réunion ont décidé de lancer des activités dans le domaine des élevages avicole, ovin et bovin entre les micro-entreprises financées par l'Anade et l'Office national des aliments du bétail (Onab) et l'Algérienne des viandes rouges (Alviar). Le financement de ces activités se fera via un système tripartite regroupant les microentreprises actives dans ce domaine, les abattoirs et l'Onab, explique le communiqué. En termes plus clairs, les propriétaires de microentreprises reçoivent des poussins, du fourrage et des brebis en contrepartie de l'approvisionnement des complexes régionaux de l'Onab et de la garantie de débouchés pour leur commercialisation. Des partenariats sont en outre prévus dans la distribution sous froid des produits du groupe Agrolog, dont les viandes blanche et rouge ainsi que d'autres denrées alimentaires. La rencontre a été l'occasion d'étudier aussi la possibilité de conclure une convention entre la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), les microentreprises et les vétérinaires financés par l'Anade quant à l'accompagnement. Présent à cette réunion, le Bureau national d'études pour le développement rural (Bneder) a été chargé de soumettre à l'Anade des études sur les terres agricoles en vue d'encourager les propriétaires de microentreprises à se lancer dans les activités agricoles. L'on fera certainement appel, à ce propos, à l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (Odas), qui demeure un instrument ambitieux et moderne de mise en œuvre de la politique nationale de promotion et de développement des cultures dites stratégiques. Cet outil contribuera indéniablement aux efforts de mise en valeur agricole des terres sahariennes dans les wilayas du sud du pays. Pour accompagner au mieux les porteurs de projet dans les différents segments, l'Anade est en mesure, faut-il le souligner, de demander au Centre national du registre du commerce (CNRC) de créer de nouveaux codes d'activité, pour peu que le projet soit viable et créateur de richesses.