Le chef-lieu de la commune ne dispose ni d'un stade communal, ni d'une salle de sport, ni d'une maison de jeunes, encore moins d'une piscine ou d'une salle de cinéma. En somme, Tizi n Tléta est un désert culturel et sportif. Lancé depuis quinze ans dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL), pour un montant initial de 15 millions de de dinars, le projet de réalisation d'une bibliothèque communale à Tizi n Tléta, dans la daïra des Ouadhias, ne cesse de traîner en long et en large, au grand dam de la masse juvénile de la commune. L'édifice qui devrait abriter cette bibliothèque ne ressemble plus qu'à un vestige des anciens temps. Les gros œuvres ont été achevés, mais le restant des travaux n'a connu aucun avancement. Le chantier est, ainsi, resté à l'abandon. "Ce projet remonte à 2007, les travaux ont été lancés mais, rapidement, le montant s'est avéré insuffisant pour finaliser la structure. Actuellement le taux d'avancement est estimé à seulement 45% et le reste à réaliser coûtera plus de 12 millions de dinars", nous a expliqué le nouveau P/APC de Tizi n Tléta, Djilali Taleb, qui dit attendre la visite du wali de Tizi Ouzou dans sa localité pour réclamer l'octroi de l'enveloppe nécessaire à la relance des travaux de cette structure. "Les jeunes de notre commune n'ont nulle part où aller pour lire et se distraire, notamment pendant leurs journées creuses", a-t-il argumenté, soulignant que le chef-lieu de Tizi n Tléta, tout comme les villages de la commune, ne compte aucune infrastructure de jeunesse et de sport. Le chef-lieu ne dispose, rappelle-t-il, ni d'un stade communal, ni d'une salle de sport, ni d'une maison de jeunes, encore moins de piscine ou de salle de cinéma. En somme, le chef-lieu de la commune de Tizi n Tléta est un désert culturel et sportif. Dans les villages, le constat est pire. Les stades et les salles de sport brillent par leur indisponibilité. Les trois foyers de jeunes existants et réalisés au début des années 1990 ne sont exploités qu'occasionnellement. Ces foyers ne sont ni équipés ni dotés de personnel. "Chez nous, les infrastructures culturelles et sportives n'existent pas. Pour une simple rencontre footballistique nos jeunes doivent se déplacer vers les localités voisines. Pour se procurer un livre ou se connecter il faut encore aller ailleurs. Le seul projet qui pouvait nous procurer un espace juvénile, à savoir la bibliothèque communale, tarde à voir le jour", a déploré Ouahab, un habitant du chef-lieu. "Un projet qui traîne depuis quinze années, c'est absurde. Pour ce qui est des espaces de sport, alors là, c'est le désert. On dirait que nous les jeunes de Tizi n Tléta n'avons le droit ni à la pratique sportive ni à la culture. Nous demandons au nouveau P/APC de mettre fin à la situation d'hibernation qu'a connue notre commune", a-t-il poursuivi. Le même constat est fait dans la commune voisine, à Aït Abdelmoumène, où les villageois, aidés par la diaspora et l'Assemblée populaire de wilaya, essaient vaille que vaille de réaliser un stade aux normes requises, mais le chantier nécessite davantage de crédit et l'implication de la direction de la jeunesse et du sport de la wilaya.