La 30e promotion compte 99 officiers formés dans 3 spécialités (sciences de la navigation maritime, mécanique et administration maritime). Trois filles figurent parmi les lauréats de cette promotion. Lors de la cérémonie de remise des diplômes, le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, a souligné l'importance de cet institut qui a mis à la disposition des différents entreprises et organismes quelque 3 600 cadres du secteur maritime et portuaire. L'école a aussi formé quelque 200 élèves officiers provenant des pays africains et arabes. Le ministre a mis l'accent sur la coopération internationale sans laquelle l'Institut maritime algérien n'aurait pas atteint le stade actuel quant à la qualité de sa formation : “Grâce aux cadres de cet institut, la flotte algérienne est classée sur la liste blanche au niveau mondial. C'est une fierté pour l'Algérie.” Il a abordé aussi le passé de cette école inaugurée en 1975 : “C'étaient des entreprises canadiennes qui avaient mené l'étude et la réalisation de cet institut en 1975. Le Canada et la France avaient envoyé des enseignants dès le démarrage de la formation.” Il révélera que la coopération est toujours d'actualité et que d'ores et déjà plusieurs projets sont inscrits avec le Canada et le Japon. “Aujourd'hui, un accord sera signé au ministère des Transports entre l'Institut supérieur maritime de Bou-Ismaïl et l'Institut maritime du Québec.” Cet accord portera sur les échanges des expériences dans le domaine de la formation. C'est ainsi que la partie québécoise apportera son expérience en matière des expertises, de la sécurité maritime et de la formation à la plongée sous-marine. “Du côté algérien, plusieurs entreprises, à savoir la Cnan, l'ENTMV, le port d'Alger et Hyproc Shipping bénéficieront de cette coopération. Par ailleurs, l'Institut maritime du Québec tient à s'imprégner de l'expérience algérienne dans le domaine du transport du gaz naturel liquéfié”, déclare Ghezal Abdelkader, directeur de la marine marchande au ministère des Transports. Il y aura des échanges d'enseignants entre les deux instituts. L'école de Bou-Ismaïl compte lancer une formation de plongée sous-marine dans les trois niveaux que compte cette spécialité. Il s'agit d'une formation très demandée, notamment pour l'exploitation du corail sans faire appel à des compétences étrangères. Lors de son allocution, l'ambassadeur du Japon à Alger a déclaré, entre autres : “Mon pays avait doté entre les années 1989 et 1994 l'institut de Bou-Ismaïl de moyens pédagogiques. La visite du président Bouteflika au Japon a permis de redonner un nouvel élan à la coopération entre les deux pays. Le Japon fournira à l'institut un simulateur radar et un simulateur de navigation pour un montant de 380 000 dollars. La livraison se fera au mois de novembre 2005.” SaId Ibrahim