Fraîchement installé à la tête du ministère des Transports, Amar Tou exige déjà un diagnostic et une évaluation de la situation de toutes les activités de ce secteur. Le ministre s'est posé plusieurs questions lors de son intervention à l'occasion de la cérémonie de sortie de la 38e promotion de l'Institut supérieur maritime (ISM) de Bou Ismail qui a eu lieu hier en présence du wali de Tipaza, de l'ambassadeur du Japon, des cadres du ministère des Transports et des officiers supérieurs de la marine nationale. La visite effectuée par Amar Tou au niveau des laboratoires et des équipements pédagogiques de l'ISM aura été révélatrice du retard accumulé par cet institut créé en 1974, qui figure, faut-il le souligner, sur la liste blanche de l'Organisation internationale maritime (OMI). « L'ISM a perdu son rang d'antan. C'est une erreur monumentale commise par l'Etat. Pour redorer le blason de l'ISM, la mission s'annonce très ardue », a déclaré Amar Tou. La question de la mise en place d'un pôle d'excellence en matière de formation maritime en Algérie est actuellement posée, si notre pays ambitionne d'intégrer le cercle restreint des pays qui disposent de grandes écoles maritimes. Plus de 20 pays africains ont sollicité l'Algérie pour bénéficier d'une formation à l'ISM de Bou Ismail, qui entretient des relations de coopération avec le Japon, la Chine, la Corée du Sud, la France, le Canada et l'Egypte. Amar Tou a refusé de se donner un délai, mais a estimé que l'ISM, au même titre que les autres secteurs du transport, mérite une thérapie de choc. La 38e promotion se compose de 95 diplômés, en magistère formés pour la première fois en Algérie dans les spécialités suivantes : capitaine au long cours, ingénieur d'Etat en mécanique navale, ingénieur d'Etat en sciences de la navigation.