Poursuivi pour ses écrits, le journaliste du quotidien arabophone El Khabar, Hamid Goumrassa, a été finalement relaxé, hier, par le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, à Alger. Le juge a prononcé la relaxe s'agissant de l'accusation de "diffusion de fausses nouvelles pouvant porter atteinte à l'intérêt national" pour laquelle le journaliste était poursuivi. Lors de son procès qui s'est tenu le 2 mars, le procureur de la République près le tribunal de Bir-Mourad-Raïs, avait requis 6 mois de prison ferme et une amende de 20 000 DA. Pour rappel, l'affaire Hamid Goumrassa remonte à 2019, lorsque la gendarmerie l'avait convoqué pour l'interroger sur deux articles écrits en 2019 et portant sur la "gestion sécuritaire" des manifestations qui ont marqué le pays cette année-là. Son ordinateur et son téléphone portable avaient été saisis. Mais faute de preuves, le juge a décidé de "classer l'affaire". Deux ans plus tard, le concerné avait été convoqué pour une audition. Goumrassa est accusé de "porter à la connaissance du public des publications susceptibles de porter atteinte à l'intérêt national". Ce n'est pas la première fois que des journalistes ont été inquiétés par la justice pour avoir écrit des articles. L'affaire Rabah Karèche reste emblématique. Le journaliste de Liberté a passé six mois en prison pour un article de presse. Le journaliste Khaled Drareni a, quant à lui, été condamné à deux ans de prison, avant que sa peine ne soit réduite à six mois de prison avec sursis. Il avait, néanmoins, passé une année de prison ferme avant d'être gracié en février 2021. Aujourd'hui, le journaliste Mohamed Mouloudj est toujours maintenu en détention provisoire.