À quelques semaines des élections de la FAF, prévues le 22 décembre prochain, les candidats ne se bousculent pas au portillon puisque, officiellement, aucun n'a déclaré son intention de briguer un mandat. Même M. Rachid Bouabdellah, président de l'Observatoire des sports, qui a laissé entendre qu'il serait candidat, ne veut pas franchir le Rubicon pour des raisons encore inconnues. Khalef Mahieddine, qui avait annoncé sa candidature il y a une année de cela, donne l'impression de faire marche arrière et rien ne dit pour l'heure qu'il est toujours partant. L'on assiste, du coup, à une situation pour le moins qu'on puisse dire singulière avec des élections imminentes sans... candidats et encore moins de lièvres. Un ancien ministre de la Jeunesse et des Sports nous confiait récemment que “peut-être le football fait trop peur de nos temps”. Cependant, à voir de près, cette situation résulte des appréhensions nées de l'avènement du nouveau décret régissant les fédérations sportives qui ne permet, entre autres, qu'un seul mandat pour le futur président de la FAF. Une sorte de “bureaucratisation” de ce poste qui rend frileux les éventuels postulants. Tout se passe comme si l'esprit du décret fait obligation aux candidats d'être parrainés par les pouvoirs publics (d'où l'importance des 30% de désignés du MJS) ou tout au moins d'avoir leur appui pour accéder au trône. Le futur président de la FAF ne sera pas là pour mettre en œuvre son propre programme mais pour accomplir une mission bien précise, limitée dans le temps, et sur la base des orientations venues d'en haut. Au rythme où vont les choses, le futur président de la FAF ne peut être qu'un “commis de l'Etat” au service d'un plan de “redressement du football national”. C'est là un choix politique tout à fait évident et dicté peut-être aussi par l'urgence de la situation. Libre à chacun d'y adhérer ou non ! S. B.