L'ambassadeur d'Allemagne en Algérie a indiqué, hier, que l'énergie constitue l'un des quatre axes identifiés par les gouvernements algérien et allemand pour leur future coopération. Pour sa première conférence post-Covid en présentiel, la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK) a mis sous les feux de la rampe un sujet d'actualité, se rapportant au "nouveau modèle de croissance économique". Pour l'ambassadrice d'Allemagne, Elisabeth Wolbers, la conjoncture plaide pour le renforcement de la coopération entre les deux pays, l'Algérie et l'Allemagne, "qui fêtent, cette année, les 60 ans de leurs relations". Selon la diplomate allemande en poste à Alger, les deux gouvernements ont identifié quatre axes de coopération, à l'issue de plusieurs entrevues regroupant des responsables des deux pays. Il s'agit, d'abord, de la "promotion de la croissance durable et l'emploi", indique Elisabeth Wolbers, soulignant que les gouvernements algérien et allemand, ont décidé, en octobre et décembre derniers, d'étendre la coopération à plusieurs secteurs, dont les start-up... Le second axe de cette coopération porte sur la santé et l'industrie pharmaceutique, alors que le troisième et le quatrième s'intéressent respectivement au climat et à l'énergie, notamment le renouvelable et l'hydrogène vert, soutient l'ambassadrice d'Allemagne. Sur la question de l'hydrogène vert, la diplomate allemande a longuement plaidé en faveur de cette question. Tout comme pour l'option des énergies renouvelables. "Il est important que la question de l'énergie soit abordée au plus haut niveau par les responsables de nos deux Etats. L'Algérie a souligné qu'elle a été et restera un fournisseur fiable de l'Europe en hydrocarbures", a affirmé l'ambassadrice, pointant une conjoncture internationale qui plaide plutôt en faveur du renforcement de la coopération dans le domaine de l'énergie. En tout cas, l'ambassadrice d'Allemagne en Algérie a indiqué, hier, lors de la conférence organisée par AHK, que l'énergie constitue l'un des quatre axes identifiés par les gouvernements algérien et allemand pour leur future coopération. La coopération dans l'énergie va des hydrocarbures fossiles aux énergies renouvelables en passant par l'hydrogène vert. Plaidoyer en faveur de l'hydrogène Pour sa part, Mohamed Chami, ancien directeur général de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci), actuellement consultant économique en freelance, n'a pas lésiné sur les mots pour vanter les bons choix portés sur l'hydrogène vert. "L'Algérie dispose d'un important potentiel en la matière qui peut non seulement répondre aux besoins des deux pays, mais aussi à ceux de l'ensemble des pays d'Europe", estime Mohamed Chami, animant une conférence dédiée au nouveau modèle de croissance. "Le nouveau modèle de croissance sera soutenu par l'énergie pour produire autre chose. L'hydrogène et les énergies renouvelables sont des options très intéressantes et à très forte valeur ajoutée", soutient le conférencier. Il fait constater sur sa lancée qu'il y a une volonté manifeste de donner de la visibilité aux opérateurs économiques et aux investisseurs, de remettre en cause l'ensemble des lois toxiques qui entravent l'investissement et de débureaucratiser l'acte d'entreprendre par la prise en charge de l'ensemble des contraintes auxquelles sont confrontés les investisseurs. "Les actions entreprises aujourd'hui dans le cadre du nouveau plan ont pour objectif de mettre l'entreprise au cœur des politiques de croissance. L'entreprise semble désormais au cœur des préoccupations des pouvoirs publics", estime l'ancien directeur général de la Caci, convaincu que l'action économique du gouvernement est centrée sur la nécessité de lever les écueils entravant l'investissement, d'en finir avec l'instabilité juridique et de donner plus de visibilité aux opérateurs économiques. Cela signifie que l'un des défis majeurs auxquels fait face le gouvernement est de faire repartir la croissance en redonnant à l'entreprise ses lettres de noblesse. Bien évidemment, l'énergie continuera à soutenir la croissance et la transition tant attendue vers un nouveau modèle de croissance. Les énergies renouvelables et l'hydrogène vert semblent en être les deux pièces maîtresses.