Victorieuse à l'aller, à Douala (0-1), la sélection nationale devra à tout prix éviter la défaite, ce soir à Tchaker, face au Cameroun, pour composter son billet pour la Coupe du monde Qatar-2022 et s'assurer une cinquième présence au tournoi planétaire après 1982, 1986, 2010 et 2014. Pour avoir dignement représenté l'Afrique du Nord en 1982, 1986, 2010, puis rendu fier le football algérien au Brésil en 2014, l'Algérie ne peut, en aucun cas, ne pas être à Doha l'hiver prochain après avoir déjà manqué la fête au pays du froid, la Russie, en 2018. En ballottage très favorable, notamment après la démonstration de force sur l'herbe de Japoma Stadium vendredi dernier, ponctuée d'une très rassurante victoire grâce à un heading déjà historique du seriel buteur Islam Slimani, les Verts de Djamel Belmadi auront, d'ailleurs, à cœur de confirmer leur regain de forme au lendemain d'une CAN désastreuse qui aura, finalement, été un mal pour un bien. Forte de sa solidité défensive, qui a réduit à néant toutes les velléités offensives du trio Toko Ekambi-Aboubacar-Choupo Moting, l'EN se reposera, d'ailleurs, encore une fois sur son socle expérimenté, amputé, cependant, d'un Bensebaïni, suspendu, mais facilement remplaçable, comme l'a si sobrement laissé entendre le sélectionneur. Mais, contrairement à Douala où ils avaient surtout pour mission de ne pas encaisser afin de ne pas s'écrouler, les Verts devront prendre le jeu à leur compte ce soir, priver les Lions indomptables de ballon et ne prendre aucun risque de subir le poids du match. À ce jeu, la forme éblouissante du capitaine Riyad Mahrez et d'Ismaïl Bennacer en club sera certainement d'un grand apport, tout comme la maestria de Youcef Belaïli que les gands rendez-vous ont toujours sublimé sous le maillot vert de la sélection. Dans un stade Mustapha-Tchaker qui ressemblera assurément à un volcan en éruption, les Verts auront tous les atouts de leur côté et toutes les cartes en main pour réussir ce qui semble être destiné à cette génération dorée et déjà sacrée championne du continent (en 2019) : une qualification à une Coupe du monde, qui plus est au Qatar, le pays d'adoption et des premiers pas, en tant qu'entraîneur, de l'architecte de ce renouveau et du bonheur en vert, Djamel Belmadi. Il suffira, alors, de ne surtout pas perdre ce match de l'année et de ne pas réduire, ainsi, en miettes tous les efforts déployés depuis de longs mois, concrétisé au Cameroun par un succès pour la postérité. Tellement simple et grandiose à la fois !