Lors d'une conférence de presse tenue, hier à Alger, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a abordé plusieurs dossiers d'ordre bilatéral, régional et international. Dernière escale de sa tournée régionale, le secrétaire d'Etat américain, Antony Bliken, a déclaré, hier à Alger, que l'Algérie "est un partenaire fiable et crédible" sur lequel "comptent les Etats-Unis" dans la région. "L'Algérie, avec qui les Etats-Unis partage des relations profondes et historiques, est un pays crédible dans toute la région du Maghreb et en Méditerranée", a affirmé Antony Blinken, lors d'une conférence de presse tenue, hier après-midi, au siège de l'ambassade des Etats-Unis, à Alger. Pour le chef de file de la diplomatie américaine, l'Algérie joue un rôle "déterminant" dans le maintien de la stabilité dans la région. Il s'agit ainsi, précise le conférencier, du rôle que joue l'Algérie dans "le Sahel notamment", a-t-il souligné, avant d'apporter le soutien des Etats-Unis à l'Algérie engagée dans la recherche d'un processus de paix en Libye et au Mali. Toujours dans ce cadre, Antony Blinken a rappelé que la coopération entre les deux pays dans le domaine sécuritaire, notamment, est importante. "J'ai réaffirmé au président Abdelmadjid Tebboune et au ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, le soutien de mon pays à l'Algérie dans la recherche des solutions pacifiques et politiques aux crises dans la région, en Libye et au Mali", a dit Antony Blinken. Pour lui, cette relation excellente entre les deux nations "va connaître encore plus d'approfondissement dans tous les domaines de l'économie, de l'éducation, de la science et de la culture", a assuré le secrétaire d'Etat américain. Signe de cette volonté de hisser la coopération bilatérale, commerciale précisément, à des niveaux supérieurs, Antony Blinken a déclaré, devant les chefs d'entreprise américains en Algérie, que les échanges commerciaux entre les deux pays seront portés à des niveaux beaucoup plus importants. "Nous envisageons d'augmenter nos échanges dans le commerce à 6 milliards de dollars dans un futur proche, contre 2,6 milliards actuellement", a assuré Antony Blinken. Lors de son point de presse, le diplomate américain a abordé d'autres questions d'ordre régional notamment. L'Ukraine, "une affaire de principe" Sur le dossier du Sahara occidental, Antony Blinken a assuré que son pays s'en tenait à la résolution de ce conflit dans le cadre de la légalité internationale. "J'ai affirmé aux autorités algériennes que la position des Etats-Unis sur cette question demeure conforme à la légalité internationale", a-t-il dit, ajoutant que "les Etats-Unis continueront d'appuyer et de soutenir les efforts de l'envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. Nous sommes totalement attachés à faire réussir la voie diplomatique dans la résolution de ce conflit", a-t-il déclaré. Au cœur de sa visite qui l'a mené dans plusieurs pays, à savoir Israël, la Cisjordanie, le Maroc, et, hier, l'Algérie, la guerre en Ukraine s'est tailllée la part du lion dans les discussions que le secrétaire d'Etat américain a eues avec ses homologues. À Alger, Antony Blinken a rappelé que les conséquences de la "guerre menée par la Russie contre l'Ukraine a occasionné déjà des conséquences importantes à travers le monde". Cet impact, "évident", a-t-il poursuivi, "est ressenti partout en Europe, mais aussi en Afrique du Nord". Le chef de la diplomatie américaine faisait référence, entre autres, à la flambée mondiale des prix des produits alimentaires de base, "en particulier le blé", a-t-il dit. "J'ai compris, à travers mes visites de ces derniers jours, que cette douleur est ressentie d'une manière aiguë dans cette région. La plupart des pays importent au moins la moitié de leur blé", dont la Russie et l'Ukraine qui sont parmi les principaux fournisseurs, a-t-il ajouté. C'est pourquoi, Antony Blinken a indiqué "avoir invité tous les partenaires des Etats-Unis à soutenir le peuple ukrainien contre l'agresseur russe". "Il s'agit d'une position de principe", a-t-il martelé, dans sa réponse aux questions des journalistes. "Soit c'est noir, soit c'est blanc. Nous devons ensemble, la communauté internationale, augmenter la pression sur la Russie pour mettre un terme à cette agression indépendamment des relations historiques que partagent les uns et les autres avec la Russie", a-t-il encore soutenu.