“Il y a une donnée de base. Il n'y aura pas de développement de l'agriculture dans le monde rural si le savoir n'accompagne pas toutes les actions que nous menons sur place”. C'est en ces termes que le Dr Benaïssa, ministre délégué chargé du développement rural, a résumé la situation que vit actuellement son secteur. Au cours de l'inauguration du 3e salon international des produits phytosanitaires et du matériel végétal, semences et plants (Phytosem) qui se poursuivra jusqu'au 24 du mois en cours au palais des Expositions des Pins-Maritimes, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'organiser ce genre de salon. “Nous abordons actuellement une période où nous voulons moderniser notre agriculture et développer le monde rural, il faut que la technique accompagne. Ce type de salon se veut une rencontre entre les grands responsables et acteurs et professionnels du secteur. Nous ne pouvons qu'encourager ce genre de salon”, indiquera-t-il. Quant à la stratégie prônée, le Dr Benaïssa précisera : “par définition, une stratégie s'inscrit dans le long terme. Elle est en train de se mettre en place. Toutefois, il est indispensable de mettre en coordination les programmes et les actions et les acteurs sous forme de partenariat. Ce salon s'inscrit dans cette dynamique d'ensemble, et il faut ainsi rééditer ce genre de manifestations à travers le pays. Pour le ministre, les zones rurales doivent être réhabilitées en rendant la confiance aux acteurs de base. Les habitants du monde rural gagneront, selon lui, à se réconcilier avec leur terre, leur terroir, leur histoire et à regarder vers l'avenir.” Ainsi, avec le rapprochement entre la technique et le savoir et la force du local, nous pourrons espérer un développement durable. “C'est, néanmoins, un travail de longue haleine car, conclura-t-il, la population rurale ne veut que se développer. Il faut de ce fait lui rapprocher tous les dispositifs pour qu'elle puisse libérer ses initiatives”. B. K.