Trois cent seize immigrés clandestins ont fait l'objet d'interpellation qui a abouti à leur reconduction aux frontières de leurs pays respectifs, avons nous appris, avant-hier, de sources proches de la gendarmerie nationale. Avec un nombre croissant d'immigrés d'origine malienne et marocaine notamment, qui a atteint 208 pour la période incluse entre juillet et août, les services de la Gendarmerie nationale ont visiblement pris le taureau par les cornes pour s'attaquer au phénomène de l'immigration clandestine. C'est justement dans le cadre des dispositifs mis en place par la cellule de suivi de l'immigration clandestine que des mesures draconiennes ont été prises. Installée le 25 septembre de l'année en cours, la cellule de suivi est composée d'un officier de la Gendarmerie nationale, du directeur de la réglementation générale, de la Sûreté de wilaya, de la direction d la santé et de la population ainsi que de l'inspection du Travail. Dans ce contexte, deux réunions de ladite cellule ont été récemment organisées au niveau de la wilaya d'Oran dans le but de coordonner les actions des différents services qui participent aux opérations menées par les services de sécurité, apprend-on de l'officier de gendarmerie en charge du dossier de l'immigration clandestine. “Nous faisons face à une immigration subite et spontanée. Le phénomène de l'immigration clandestine est récurrent à Oran et nous devons tout faire pour le combattre”, ajoute notre interlocuteur. Cependant, l'immigration d'origine malienne et marocaine qui est proportionnellement présente à Oran, s'explique par la nature de cette immigration qui semble être organisée. Ainsi et à la faveur des statistiques fournis par la Gendarmerie nationale, il apparaît clairement que les immigrés maliens et marocains préfèrent la sédentarisation à Oran où ils arrivent à trouver facilement du travail au noir. “La main-d'œuvre malienne est sollicitée par les couturiers traditionnels tandis que les ouvriers marocains sont plutôt prisés par les constructeurs qui les emploient sur les chantiers sans les déclarer à la Sécurité sociale”, nous apprend notre interlocuteur. Fait notable, les immigrés clandestins appréhendés proviennent de 16 nationalités différentes, dont des Tunisiens, des Syriens, des Soudanais et des Togolais. B. GHRISSI