Une commission de lutte contre l'immigration clandestine a été récemment mise sur pied par les services de sécurité de la wilaya d'Oran, a-t-on appris, hier, de sources proches des services de la Gendarmerie nationale. Constituée des services de sécurité de la gendarmerie nationale et de la police, cette commission mixte aura pour mission essentielle la lutte, le suivi et l'évolution du phénomène de l'imigration clandestine qui enregistre une augmentation importante par rapport à l'année écoulée. Dans ce contexte, nous apprenons de sources crédibles l'arrestation durant l'année 2005 de 304 immigrés clandestins, en majorité originaires de l'Afrique subsaharienne. Parmi les immigrants appréhendés, figurent en bonne place 131 maliens suivis de 56 immigrants clandestins en provenance du Maroc. En 2004, 224 immigrants clandestins ont été arrêtés par les services de sécurité et refoulés vers leur pays d'origine pour le motif de séjour irrégulier. Oran, seconde ville du pays, est choisie par un nombre incalculable d'immigrants clandestins qui y trouvent une sorte de tremplin entre l'Algérie, le Maroc et les présides espagnols de Ceuta et Mellila. “Le travail de la commission va s'appuyer sur le mouvement de l'immigration clandestine qui connaît un flux exponentiel. On adoptera, pour ce faire, des méthodes de travail modernes qui consistent à répertorier scientifiquement le mouvement migratoire des candidats illégaux à l'immigration clandestine”, nous affirme-t-on par ailleurs. Depuis le début de ramadhan, 27 immigrants ont été arrêtés par les éléments de la police qui multiplient les opérations de recherches dans différents quartiers de la ville. Selon nos sources, un dispositif sécuritaire de lutte contre l'immigration clandestine est à pied d'œuvre depuis deux semaines. Il est destiné à identifier et à débusquer les immigrés clandestins refoulés récidivistes. B. Ghrissi