“C'est une élection qui a incontestablement une valeur de test pour l'ensemble des acteurs politiques de la région. Il s'agit d'appréhender au mieux les messages qu'elle nous a livrés pour se projeter dans de prometteuses perspectives”. C'est ce qu'a déclaré M. Bezza Benmansour, délégué de la CICB lors d'un point de presse tenu, hier, au siège de la permanence des archs à Béjaïa. Le conférencier s'est, d'emblée, félicité du climat de sérénité qui a caractérisé ce scrutin avant de relever les principales raisons du faible taux de participation enregistré. “La timidité de la campagne électorale s'est exacerbée à l'ombre du discours dont la teneur est passée à côté des préoccupations et des besoins des citoyens. La dimension politique a pris le dessus lors de cette campagne sur le caractère local de cette élection.” Analysant les résultats de ce scrutin, M. Benmansour soulignera que comparativement aux élections de 1997, le FFS a perdu 68 sièges et le RCD 56 sièges. Pour leur part, les indépendants ont gagné 58 sièges, le FLN 50, et le RND 21 sièges. “La bipolarité entre les deux partis ancrés dans la région a été cassée par ce rendez-vous électoral”, dira-t-il. L'autre intervenant, M. Djoudi, délégué de Semaoun, abordera les perspectives du mouvement en soutenant que la délégation reprendra le dialogue dans les prochains jours pour finaliser le document et avoir la réponse définitive de l'état quant à l'officialisation de tamazigh. Après cette étape, dira-t-il, le mouvement ira vers une large concertation avec la population et une restructuration à la base du mouvement. A. Hamouche