L'appel a été lancé par la coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou. Un sixième mandat de dépôt a été délivré, hier, par le parquet près la cour de Tizi Ouzou à l'encontre de Bélaïd Abrika dans un nouveau dossier lié, apparemment, au rejet des élections locales du 10 octobre dernier dans lequel Mouloud Chebheb est également impliqué. C'est aujourd'hui que les deux détenus seront présentés pour une première audition devant le juge d'instruction au tribunal de Tizi Ouzou. Pour rappel, la semaine dernière, Bélaïd Abrika n'a pu être transporté au tribunal pour une instruction liée à un autre dossier pour des raisons de santé. Le collectif des avocats de la défense des détenus du mouvement citoyen a même formulé une requête exigeant du juge d'instruction de donner son accord quant à l'hospitalisation de Abrika, vu qu'aucune assistance médicale n'a été prodiguée après les 42 jours de grève de la faim. La requête n'a pas abouti et l'on ignore si Bélaïd Abrika pourra se déplacer demain au tribunal pour répondre des nouveaux chefs d'inculpation contenus dans le récent dossier cité plus haut. La Coordination des quartiers et villages de la commune de Tizi Ouzou a lancé à l'occasion un appel aux citoyennes et aux citoyens “pour venir participer massivement au rassemblement populaire qui se tiendra mardi 28 janvier 2003 devant le tribunal de Tizi Ouzou pour exiger la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus du mouvement citoyen arbitrairement incarcérés par le pouvoir maffieux et assassin, corrompu et corrupteur ; la satisfaction pleine et entière de la plate-forme d'El-Kseur explicitée à Larbaâ Nath Irathen scellée et non négociable”. Il est à noter, en parallèle, que les non-lieux concernant les plaintes déposées par le collectif des avocats au nom des parents de victimes et des blessés, se poursuivent et beaucoup de dossiers ont essuyé le rejet, contraignant ainsi les avocats à procéder à des pourvois en cassation. Enfin, faut-il rappeler que la session criminelle est toujours boycottée par tous les avocats du barreau de Tizi Ouzou qui coiffe les cours de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Ils ont pris cette décision pour dénoncer l'agression dont ont été victimes à l'intérieur du tribunal de Tizi Ouzou des membres du collectif par des policiers en civil lors de l'arrestation de Bélaïd Abrika le 13 octobre dernier et exiger le jugement des auteurs. K. S.