Cette région compte des vestiges de forteresses byzantines, de chapelles, de pressoirs à huile, de pierres de taille et débris divers remontant aux temps des Berbères, des Romains, des Byzantins… Malheureusement, toutes ces richesses sont en train de disparaître. La commune de Chemora, située à une soixantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Batna, fait parler d'elle en matière de sites archéologiques en déprédation. Cette région compte des vestiges de forteresses byzantines, de chapelles, de pressoirs à huile, de pierres de taille et débris divers remontant aux temps des Berbères, des Romaines, des Byzantines. Malheureusement, toutes ces richesses de civilisations diverses, ces traits par lesquels se définit la région à un moment donnée de son histoire, faute de préservation, sont en voie de disparition ou ont bel et bien disparus, laissant des trous de mémoire béants. À l'image de ce site de dolmens détruits à Chemora et dont il ne reste que deux intacts. Ce site archéologique, s'il avait été préservé, aurait pu devenir touristique en drainant des visiteurs de tous les coins du monde au lieu d'être remplacé par un groupe d'habitations lugubres, rudimentaires et misérables où le chômage et la misère prennent racine. À Henchir Fortas, des vestiges romaines dont certaines existent encore sont à l'abandon. La mémoire des habitants de la région commence à les oublier. La région est en train de perdre une richesse archéologique inestimable. De toute urgence, les responsables de l'archéologie et de la culture de la wilaya de Batna sont sollicités à intervenir pour sauver ce qui reste des ruines de l'ancienne ville de Gassas (ou Guessès), une ville fréquemment mentionnée par les auteurs arabes et européens. De toutes les anciennes forteresses, malheureusement, il ne reste que des tas de pierres de taille qui sont sens dessus dessous et qui ne sont même pas protégées. Ces tas de pierres sont soumis au vandalisme, quotidiennement, par des habitants de la région qui les utilisent dans la construction de leurs maisons, de leurs cours ou leurs écuries. Parfois, des sites archéologiques sont utilisés en un lieu de pacage, ou de petit coin par les routiers. Chaque jour qui passe, des vandalismes et des déprédations sont commis par des casseurs, des iconoclastes des ruines, des collectionneurs de pièces se servent au détriment de l'histoire de la région. Personne ne réagit, ni les citoyens ni les élus, ni les responsables, comme si ces ruines n'avaient aucune importance à leurs yeux. Dommage, des sites archéologiques de cette envergure, les pays frères et voisins auraient pu les exploiter et en faire des sites touristiques qui feraient rentrer de l'or. Qui sauvera Guessès de la destruction et de l'oubli ? B. Belkacem