La commune de Sidi Mérouane (nord de Mila) a bénéficié, tout récemment, d'un lot d'engins et de matériels pour la collecte des ordures ménagères, ce qui a vite produit une nette amélioration du cadre de vie. Les chapelets de décharges sauvages qui jalonnaient les routes ont complètement disparu, à la grande joie des riverains, et la décharge illicite qui jonchait les rives du barrage de Beni Haroun a été éradiquée, à la faveur de Tup-Himo (travaux d'utilité publique à haute intensité en main- d'œuvre) initiés par la municipalité afin de préserver le lac du plus grand barrage du pays. Toutefois, une ombre subsiste dans ce beau tableau. Il s'agit de l'inexistence, jusqu'à l'heure actuelle, d'un centre d'enfouissement technique (CET) dans cette localité située sur les berges mêmes de la retenue d'eau du barrage. Cette lacune a poussé l'APC à se débarrasser des tonnes d'ordures ramassées quotidiennement dans un espace inadapté. Il s'agit de la décharge aménagée par l'ANB, sur les hauteurs de la localité qui ne peut en aucun cas, selon une source responsable, apporter les résultats escomptés. D'où la nécessité, estime-t-on, de lancer, au plus vite, les travaux de réalisation du CET accordé à la commune, il y a près de deux ans. Au sujet du centre d'enfouissement technique tant attendu par la commune, notre source nous a révélé que “l'étude technique du projet est achevée depuis des lustres alors que les travaux de réalisation, que devrait financer la direction de l'environnement, continuent à traîner, on ne sait pour quel motif”. Battant en brèche la lenteur des parties concernées, notre interlocuteur ajoutera que “quelles que soient les mesures qu'on pourrait prendre, les agents polluants finiront dans le barrage, car, précisera-t-il, nous sommes tellement proches et du lac et des principaux cours d'eau qui l'alimentent… ” K. Bouabdellah