Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M. Nadir H'mimid, accompagné du ministre délégué à la ville, A. Boukerzaza et de Son Excellence l'ambassadeur d'Italie à Alger, a présidé, hier, une réunion de travail au siège de la wilaya de Constantine durant laquelle des chercheurs de l'université de Roma III ont présenté le “master plan” de la Vieille-Ville après 24 mois de travail effectué en collaboration avec une équipe de chercheurs de l'Université de Constantine. Le “master plan”, initié par le ministère de l'Habitat, est censé être, après concertation entre les différents intervenants, l'outil d'intervention des pouvoirs publics dans l'aménagement et la gestion urbanistique de la Vieille-Ville. C'est un outil situé entre le PDAU et le POS et adapté à un milieu spécifique. C'est la première fois que les pouvoirs publics se dotent d'une méthodologie pour gérer des tissus urbains où il faut concilier deux données aussi contradictoires à première vue telle celle de développer un site tout en préservant son cachet “culturellement” sensible. L'idée de confier la réalisation du master plan aux universitaires italiens a pris sa maturation lors de la visite du président de la République en Italie. Il faut dire que les Italiens disposent d'un important capital expérience dans la gestion des vieilles villes, chose qui manque à nos universitaires et nos gestionnaires de l'urbanisme. Le travail, une première en Algérie, est un état des lieux exhaustif de la Vieille-Ville inférieure avec des fiches techniques au détail près pour chaque unité. L'inventaire est accompagné d'une étude prospective, le tout prenant en charge les aspects historiques et socioculturels de la cité. Avec l'élaboration par le ministère de la Culture, enfin, de la loi portant sauvegarde des sites, le master plan mettra, certainement, fin à une situation de chaos qui a toujours prévalu dans la gestion de la Vieille- Ville où de l'affrontement entre “non catégorique” des services de la culture avec “le silence permissif” des collectivités locales ; seuls les squatters de tout genre ont pu tirer leurs épingles dans un jeu où la mise se chiffre par milliards. MOURAD KEZZAR