Il a été renvoyé à la prochaine session criminelle pour absence de trois témoins, de l'ex-wali, Raho Bachir, et de trois prévenus. La cour de Béjaïa vient d'ouvrir le dossier de “détournement des 146 milliards”, au détriment de la commune de Béjaïa, enrôlé lors de la dernière session criminelle de l'année en cours. Le procès devait se tenir, hier, mais il a été renvoyé par le juge à la prochaine session criminelle prévue en mars prochain, pour “absence à la barre de trois témoins, de l'ex-wali Raho Bachir et de trois prévenus”. Pas moins de 34 personnes dont l'ex-DEC, l'ex-DRAG et DAL de Béjaïa, et entrepreneurs ont été poursuivis pour chefs d'inculpation de “dilapidation de deniers publics”, “approbation de marchés contraires à la réglementation”, “passation de marchés avec l'APC avec majoration des prix appliqués en leur faveur pour la qualité des travaux et les délais de réalisation”. Pour rappel, c'était en date du 3 juin 1997, que l'affaire avait atterri au parquet de Béjaïa destinataire d'une lettre anonyme dénonçant la gestion de l'ex-DEC de la commune de Béjaïa. Suite à quoi, sur instruction du parquet de Béjaïa, une enquête a été déclenchée et menée par la brigade économique de la gendarmerie et qui avait abouti à la découverte de 128 marchés passés de gré à gré. Le montant global de ces marchés, qui ont échappé aux circuits réglementaires, est de l'ordre de 146 milliards de centimes et 936 millions de centimes. Après l'enquête de la gendarmerie, l'ex-DEC de la commune de Béjaïa et deux autres entrepreneurs ont été placés sous mandat de dépôt par le juge d'instruction près le tribunal de Béjaïa. L'ex-DEC a été détenu pendant 16 mois et les deux entrepreneurs durant deux mois avant qu'ils ne soient remis en liberté. L. Oubira