Responsables locaux et citoyens comptent se mobiliser pour éviter l'isolement et autres désagréments et dégâts subis en 2004 suite à d'importantes averses et chutes de neige. Les habitants des hautes montagnes gardent un souvenir, toujours vif, du mois de janvier 2004 où des dizaines de villages de la wilaya de Jijel ont carrément été coupés du monde en raison de l'accumulation de couches de neige sur les routes. La persistance du mauvais temps à Jijel depuis une semaine, conjuguée à une baisse de température constante, d'importantes averses de pluie et de grêle et des vents violents ont été enregistrés le week-end dernier. De ce fait, la population se prépare déjà à un hiver rude et la vigilance est de mise, mais l'appréhension est toujours présente dans les esprits. L'arrivée des neiges et des pluies n'est pas forcement une bonne nouvelle pour tout le monde, notamment, dans les zones rurales. A Eraguène, Selma, Ouled Asker, Chekfa et Settara, en raison de l'accumulation de la neige sur les routes, l'acheminement des vivres et combustibles était, tout simplement, impossible. Il a fallu l'intervention des secours héliportés de l'armée pour desserrer l'étau sur les populations résignées en plus des services des APC, en collaboration avec la direction des travaux publics de la wilaya de Jijel, qui auront la difficile tâche de coordonner et d'assurer l'entretien et le déblaiement des routes enclavées. Selon les premières statistiques, les régions les plus exposées seraient Bordj Thar, Selma, Erraguène, Ouled Asker, Ouled Rabah, Texéna, Djimla et la commune de Belhadef. Le directeur des travaux publics, Kimouche Abderazek, nous a indiqué qu'un dispositif d'alerte a été mis en place et fin prêt. “Nous avons le matériel et le plan Orsec a été actualisé”, a précisé ce dernier. “Actuellement, la wilaya dispose de 3 chasse-neige et 50 cases rétro-brayeurs prêts à être affectés aux communes qui ont en besoin. Il y a aussi des entreprises qui ont acquis du nouveau matériel qui va être loué à l'Etat, conformément à un bordereau de prix unitaire préalablement arrêté”, ajoute-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur nous a affirmé que “toutes les entreprises qui ont loué leurs engins à la wilaya ont été payées et si certaines n'ont pas encore été payées, elles sont invitées à se rapprocher de la DTP pour régularisation”. Est-ce que ces moyens seront suffisants pour affronter la situation dans toute la région ? Le DTP est persuadé que cela sera possible pour peu qu'il y ait le même engouement que celui enregistré l'année dernière. Mourad Bouchama