L'accident fatal qui a coûté récemment la vie à un brave paysan dans le village de Tighilt Mahmoud, dans la commune de Souk El Tenine, lors d'une chute d'un olivier, relance encore une fois le débat sur les moyens qui devraient être mis en place pour prévenir ce genre de drame. En effet, il ne se passe pas une saison agricole où l'on n'enregistre pas de tragédies liées aux travaux domestiques en milieu rural. Le nombre de victimes (morts et blessés) ne cesse, hélas, de s'allonger. Ces chutes itératives des arbres, particulièrement des oliviers et des frênes (aslen) ont engendré d'innombrables drames à travers tous les villages. La campagne de vulgarisation menée tambour battant par les services agricoles quant à la non-utilité de laisser pousser les arbres en hauteur en mettant l'accent sur cette taille de régénérescence plus rentable et plus productive, n'a pas suffi à persuader les vieux paysans à tailler bas certains de leurs arbres. Ces derniers montrent souvent d'énormes réticences à procéder à la taille de leurs oliviers, préconisée par les agronomes des services agricoles : “Nous le ferons pas, pour tout l'or du monde.” Pourtant, à chaque opération de ce genre, les différents programmes d'assistance étatique (Fndra et autres) prennent en charge une bonne partie des frais. Actuellement, les statistiques relatives aux accidents liés au travail agricole sont alarmantes, à en croire les médecins qui exercent dans les différents hôpitaux de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans la circonscription de Maâtkas, en plus de nombreux cas de tétraplégies, de traumatismes physiques, plusieurs accidents mortels ont été comptabilisés par le passé. MERZOUK OUZIANE