Amar Tou a annoncé qu'une dizaine de centres anticancéreux seront créés d'ici à 2009. En visite à Oran où il a assisté, avant-hier, à la clôture des travaux des Xes entretiens du CHUO sur l'oncologie thoracique, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière (SPRH) a déclaré que 30 000 cas de cancer, toutes pathologies confondues, sont annuellement enregistrés en Algérie, dont 5 000 personnes atteintes par le cancer du poumon dû au tabac. Selon Amar Tou, 13% de la population masculine qui s'adonne au tabac sont atteints de cancer du poumon, dont 7% décèdent des suites de l'oncologie thoracique. Sur ce plan précis, le ministre de la Santé a indiqué qu'une dizaine de centres anticancéreux (CAC) seront créés à travers le territoire national dont un à Misserghine en juin 2006. Par ailleurs, le ministre a affirmé que 250 000 personnes atteintes de cancer sont actuellement enregistrées au niveau national. C'est également l'avis du Pr Berrabah, chef du service de pneumologie du CHU d'Oran qui constate avec inquiétude l'évolution de la maladie du cancer. À ses yeux, la moyenne d'âge du malade atteint du cancer du poumon qui était de 60 ans a baissé à 55 ans actuellement, un chiffre qui ira crescendo. Le Pr Berrabah, qui a déploré que le cancer thoracique est la principale maladie qui affecte l'homme, a regretté le vide juridique et l'absence de lois concernant la lutte contre le tabagisme. Une vision que partage le ministre de la Santé qui a tiré la sonnette d'alarme sur l'utilisation abusive et incontrôlée de l'amiante, un produit particulièrement nocif qui est à l'origine de maladies cancérigènes dans notre pays après le tabac. Ainsi, l'utilisation de l'amiante par les professionnels doit être assujettie à des contrôles drastiques quant aux risques majeurs liés à ce matériau. Le ministre a préconisé aux participants des XXes entretiens regroupés à l'Institut des sciences médicales, la prise en charge des autres pathologies dont les risques majeurs sont à l'origine de milliers de personnes souffrant du cancer thoracique causé par le tabac et l'amiante. “Nous devons faire en sorte que les dépendances médicales spécialisées suivent pour éradiquer ce mal qui ronge notre société”, a affirmé Amar Tou. Un sujet récurrent si l'on tient compte de certains édifices hospitaliers qui sont construits à base d'amiante, un produit dangereux pourtant catalogué dans la nomenclature médicale comme étant à l'origine du cancer du poumon. Quant au tabac, il est responsable des graves cancers du poumon qui continuent de faire des victimes parmi la population masculine, suivie de la population féminine avec 3% des cas. Un chiffre qui renseigne sur l'étendue de la maladie du cancer du poumon causée en partie par la consommation du tabac et l'utilisation de l'amiante. En oncologie, a précisé Amar Tou, l'évolution du cancer du poumon doit être efficacement combattue par le dépistage et la préconisation du devenir statural concernant la maladie du cœliaque et la dermatite herpétiforme de l'enfant qui souffre du cancer thoracique précoce. Par ailleurs, le ministre qui s'est rendu au CHU d'Oran a particulièrement insisté sur la nécessité de réception de la clinique chirurgicale infantile (CCI) incendiée le mois dernier. Des recommandations fermes ont été données par le premier responsable de la santé au directeur général de l'hôpital d'Oran pour l'achèvement des travaux de rénovation de la clinique de maternité. Amar Tou a fixé à la fin du mois de janvier 2006 la date de livraison des deux structures hospitalières. B. Ghrissi