Le ministre de la santé et de la réforme hospitalière, Amar Tou, a exprimé avant- hier son mécontentement devant les retards accusés dans les travaux de réhabilitation du service de la maternité, relevant du centre hospitalo-universitaire d'Oran, notamment en ce qui concerne l'assainissement de la cave du service. Un retard qu'il a qualifié d'inadmissible. Lors d'une visite sur les lieux, Tou a accordé aux responsables de l'opération un délai de 15 jours pour l'assainissement du sou-sol. Le chantier de réhabilitation de la clinique de chirurgie infantile (CCI) a aussi été parmi les halte du ministre qui annoncé que les travaux seront achevés avant la fin du mois prochain, à l'instar de ceux du service de cardiologie. Pour ce qui est de l'établissement hospitalo-universitaire 1er novembre 54, Amar Tou a affirmé que les équipements commencent à arriver et ils seront totalement livrés le 31 août 2006. Signalons que la visite de Amar Tou entre dans le cadre de la clôture des travaux des 10 entretiens sur l'oncologie thoracique, organisés à l'Institut des sciences médicales (L'ISM) Oran. A cet effet, le ministre a appelé les participants « à dépasser les petites querelles et faire d'Oran un centre scientifique et lui donner une image particulière au lieu de se perdre dans des petits conflits personnels au détriment du domaine scientifique ». Stratégie anti-cancer Selon Tou, 250 000 cas de cancer ont été enregistrés en Algérie, avec une incidence annuelle de 30 000 nouveaux cas, soit 30 cas/100 000 habitants. Ainsi, dans le cadre du plan quinquennal 2005-2009, il est prévu la réalisation de 10 centres anti-cancéreux dont un à Misserghin qui sera réceptionné au mois de juin prochain. Le ministre a également assisté au quatrième congrès du syndicat national des praticiens de la santé publique, tenu à l'institut technologique de la santé publique (ITSP), en présence des représentants syndicaux des 48 wilayas. D'autre part, Tou a annoncé que son département a reçu plus de 8 000 doléances (de la part des patients , citoyens et corps médical) dont 86% sont fondées, avant d'ajouter qu'un faible pourcentage de personnel médical est à l'origine de la mauvaise image de la santé chez nous. « Il y a détournement de malades, de médicaments, d'instruments et des perversions de l'activité complémentaire », avance Amar Tou. Ce dernier a annoncé qu'une circulaire relative aux procédures de contrôle interne de la traçabilité des instruments et médicaments des pharmacies hospitalières a été mise en place, tout en abordant l'histoire des 8 000 films de radiologie qui n'ont pas été retrouvés et le pacemaker délivré au nom d'une fillette de 4ans.