Le département de langue française de l'université de Mostaganem a organisé une journée d'étude sur les langues étrangères en milieu professionnel. Initiée par le Crac d'Oran, cette rencontre qui a vu la présence de nombreux étudiants, a été animée par trois professeurs de français qui ont présenté des communications. Il en ressort l'échec du système éducatif national. Un tel constat a suscité beaucoup d'interrogations sur ce sujet très sensible. Etant donné l'intitulé : “Problématique des langues étrangères en milieu professionnel”, Saâdane Brik, chef de département de langue français, a mis en exergue la situation linguistique dans l'espace économique et professionnel. Il décrira les différents cadres institutionnels de formation linguistique dans le contexte professionnel, à l'image de la Sonatrach qui a son propre centre de formation à Aïn Elbia et envisage aussi sa propre université, qui est en voie de réalisation. Quant à l'université de la formation continue, elle propose depuis avril 2001, le Deua en français technique. De même pour une licence en langue anglaise depuis 2003 ; elle s'est fixée comme objectif une licence en anglais des affaires dans la perspective de la LMD (Licence Master Doctorat). C'est-à-dire que chacun y va de sa propre initiative pour meubler ces programmes de formation proposés en milieu professionnel. Par ailleurs, M. Bendaoud, enseignant au département mathématiques, a développé le constat du drame de la réalité de l'enseignement et de l'apprentissage de cette discipline. Ce qui signifie, selon lui, à l'université la maîtrise des conceptions par l'étudiant est pratiquement nulle. La terminologie et l'approche lexicale se révèlent inefficaces, voire fort limitées en citant surtout la remarquable défaillance du cursus scolaire occultant les moindres notions de base et d'épistémologie. Ainsi, pour sa part Naïma Medjahed, une étudiante en post- graduation, propose une cartographie de langues utilisées à l'université. Sa communication était axée sur une enquête ouverte auprès des étudiants de 1re année de biologie sur la base d'un QCM. L'analyse des résultats met en évidence un vœu très appuyé des étudiants d'apprendre la langue française afin de pouvoir s'intégrer dans la vie professionnelle où l'usage de cette langue reprend le dessus au niveau des études supérieures puisque cette discipline dans notre pays est plus qu'indispensable dans la mesure où elle sera enseignée par les professionnels . Medjadji M.