Le ministre a fait le point sur la situation des œuvres universitaires, le transport, l'hébergement des étudiants et la restauration. Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a fait le point sur la gestion des universités, les résidences, la restauration et le transport. Il a réuni hier à l'Ecole nationale d'administration (ENA) les vice-recteurs, les responsables des œuvres universitaires et les directeurs des cités universitaires du centre. Tous les problèmes ont été posés. Ce sont les mêmes que rencontrent, en fait, la communauté universitaire et les étudiants depuis des années déjà. Surcharge sur le plan hébergement, asphyxie sur le plan transport et avec ce que cela résulte sur le plan pédagogique. Les universités situées dans les grands centres urbains sont celles qui en souffrent le plus. À Alger, ce sont plus de 100 000 étudiants auxquels il faut, non seulement assurer l'enseignement, mais aussi le transport, l'hébergement et la restauration. Si l'Etat a fait déjà des efforts pour apporter des solutions provisoires aux problèmes de la communauté estudiantine, des programmes sont engagés en parallèle pour répondre aux besoins pressants de l'université algérienne. Un conseiller du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique évoque déjà le lancement de quatre projets à Alger. Il s'agit de la construction de trois facultés, la première qui sera réceptionnée est celle des sciences politiques de Ben-aknoun, la deuxième est la faculté des sciences médicales de Châteauneuf dont la construction est prévue à la place de l'ancien marché couvert et la troisième est la faculté de droit qui sera construite à Saïd-Hamdine sur les hauteurs d'Alger. Ajoutant à cela l'inscription au programme du département de l'Enseignement supérieur de plusieurs projets de construction de résidences universitaires. Mais cela suffira-t-il pour absorber le déficit en matière d'hébergement, de restauration et de transport, surtout lorsque l'on sait que l'université de Hasnaoua de Tizi Ouzou héberge 12 253 étudiants alors que ses capacités réelles ne dépassent pas 1 866 lits ? Les directeurs des résidences universitaires, eux qui font face au problème des résidents clandestins, ont été obligés de recourir à la surcharge des chambres pour répondre aux besoins croissants des étudiants dont le nombre augmente chaque année. D'autres questions ont été, en effet, soulevées hier par les responsables des universités du centre. Elles sont relatives à la sécurité et aux actes de vandalisme dans l'enceinte universitaire. À ce sujet, le ministre n'y va pas avec le dos de la cuillère pour appeler les présents à sévir contre ceux qui sont à l'origine de la casse. Il faut les sanctionner, dira-t-il, avant de préciser aux responsables de son secteur : “Il faut ouvrir les portes du dialogue, il faut être justes et équitables avec les étudiants qui ont le droit de revendiquer.” Le ministre, qui mettra l'accent sur la nécessité d'établir des règles de rigueur, indiquera que des textes qui régiront les rapports étudiants- enseignants-administration sont en préparation au niveau du conseil d'éthique et de déontologie que préside l'ancien ministre de la santé Abdelhamid Aberkane. K. D.