Le ministre affirme que cette décision garantira aux étudiants de l'Université algérienne de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions. La gestion des oeuvres universitaires ne sera pas ouverte au privé. Le gouvernement n'a pas inscrit la privatisation de ce secteur dans son agenda. C'est ce qu'a affirmé Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En réponse à une question d'un sénateur, lors de la séance plénière de jeudi dernier, le premier responsable soutient que l'Etat n'est pas prêt à céder au privé ce secteur considéré comme le pilier de l'enseignement supérieur. «La privatisation de ce secteur important qui est le fondement du système de l'enseignement supérieur ne figure absolument pas à l'ordre du jour», a-t-il affirmé devant une vingtaine de sénateurs présents. Le ministre explique qu'une meilleure prise en charge de l'étudiant demeure le souci et l'objectif de l'Etat. Une façon d'affirmer que l'Etat n'est pas prêt à céder aux privés ce service par crainte que la situation des étudiants ne se détériore. M.Harraoubia affirme que cette décision garantira aux étudiants de l'Université algérienne de poursuivre leurs études dans les meilleures conditions, en mettant en exergue la contribution «primordiale» des oeuvres universitaires dans le système de l'enseignement supérieur. «L'Etat s'est fixé pour objectif l'amélioration de la situation de l'étudiant, à travers l'octroi de bourses, la restauration, l'hébergement, le transport, la couverture sanitaire et l'organisation d'activités scientifiques, sportives et culturelles en faveur de celui-ci», a-t-il affirmé. L'occasion s'est offerte au ministre d'appuyer la position du gouvernement avec des chiffres avancés par l'Office national des oeuvres universitaires concernant l'hébergement et la restauration des étudiants. Il a mis en exergue, d'abord, les efforts déployés par son secteur en matière d'hébergement des étudiants. A ce titre, il a dévoilé que le réseau des résidences universitaires compte 313 résidences accueillant pas moins de 430.000 étudiants, soit 46% de l'ensemble des étudiants inscrits. Il évoque, également, la symbolique du prix payé par l'étudiant en contrepartie de son hébergement. Il a rappelé que l'étudiant ne paie que 400 dinars/an, pour bénéficier d'une chambre au niveau de la résidence universitaire, et ce, jusqu'à la fin de son cursus universitaire, a-t-il ajouté. A sujet de la restauration au niveau des établissements et des résidences universitaires, M.Harraoubia dévoile que l'Etat assure plus de 1300.000 repas/jour, pour la modique somme de 1,20 DA/repas, a-t-il rappelé. Pour le transport des étudiants, le ministre a tenu à préciser le parc de transport estudiantin a été renforcé pour atteindre aujourd'hui 4200 bus à travers le territoire national. A cela s'ajoutent, souligne le ministre, le transport urbain, semi-urbain et ferroviaire. Concernant les bourses, le responsable a affirmé que pas moins de 80% des étudiants inscrits en bénéficient, rappelant sa revalorisation de 50%, en application de la décision du président de la République au début de l'année universitaire en cours. Concernant le développement du système «LMD» (Licence-Master-Doctorat) et les moyens déployés par l'Etat -notamment les stages pratiques- au profit des étudiants, M.Harraoubia a affirmé que l'adoption de ce système par les universités algériennes ces dernières années, au titre de la réforme globale de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a permis de rattraper le retard accusé et de franchir un pas vers le développement et la modernisation du secteur. Rachid Harraoubia a tenu à rappeler que le système LMD est adopté au niveau de 44 universités au niveau national et concerne 13 spécialités.