La dette extérieure a baissé : elle a été ramenée à 16,4 milliards de dollars en 2005. Il est prévu 50 milliards de dinars pour la délocalisation de la ville de Hassi-Messaoud. Le contrat de gestion de la distribution de l'eau à Alger confiée à la française Suez a été, du reste, approuvé. Finie la récréation, tel semble être l'avertissement adressé aux membres du gouvernement Ouyahia, qui ressort du laïus prononcé par le président Bouteflika à l'issue de l'examen hier, en conseil des ministres du programme spécial complémentaire de développement pour les wilayas du sud. Abordant la mise en œuvre du plan de relance complémentaire 2005-2009 doté d'une enveloppe de 60 milliards de dollars, il a déclaré qu'il veillera personnellement au respect des échéanciers arrêtés et que chaque ministre sera comptable des résultats de son secteur. “C'est par cela que seront évités les surcoûts et que sera consolidée la crédibilité de l'état”, a-t-il ajouté. Une rallonge de 250 milliards de dinars a été décidée, hier, au profit de 10 wilayas du Sud : Adrar, Laghouat, Biskra, Béchar, Tamanrasset, Ouargla, Illizi, Tindouf, El-Oued et Ghardaïa. Au total, le programme spécial pour le développement du Sud coûtera 377 milliards de dinars. Dans ce plan, une première tranche de 50 milliards de dinars a été affectée pour le transfert des eaux de la nappe d'In Salah vers Tamanrasset. Une enveloppe de 50 milliards de dinars est prévue pour la délocalisation de la ville de Hassi-Messaoud. Sur les 377 milliards de dinars, plus de 296 milliards de dinars sont consacrés à l'améliorations des conditions de vie des populations : plus de 110 milliards de dinars pour la réalisation de 60 000 logements supplémentaires ; près de 20 milliards de dinars pour le raccordement des foyers au gaz naturel et à l'électricité, plus de 80 milliards de dinars pour les ressources en eau, près de 15 milliards de dinars pour la santé, notamment la construction de 9 hôpitaux. Près de 74 milliards de dinars sont destinés au développement économique dont 47 milliards de dinars pour le développement et le renforcement du réseau routier. Ce programme spécial s'ajoute à des crédits supérieurs à 300 milliards de dinars consacrés à ces mêmes wilayas dans le cadre du programme quinquennal 2005-2009. Le chef de l'état a également insisté sur les délais de réalisation de ce programme spécial. Il a chargé le gouvernement de veiller pour que le programme spécial soit exécuté sur la période 2005-2009 avec la même célérité et la même souplesse qui caractérisent, selon lui désormais, la réalisation du programme quinquennal de soutien à la croissance. “J'entends que les autorisations financières liées à ce programme soient toutes libérées sur les années 2006 et 2007, et que les crédits de paiement ne soient pas une entrave à l'accélération des travaux”. Il a indiqué que la dette extérieure a été ramenée à 16,4 milliards de dollars et le chômage à 15,3% en 2005. Le chef de l'état a invité, du reste, les investisseurs nationaux à profiter de cette forte demande interne induite par le plan de relance, à s'impliquer dans la production de biens et à s'écarter des activités parasitaires et spéculatives, à mettre à niveau l'outil de production pour faire face à la concurrence étrangère. à l'adresse des entreprises étrangères, il a soutenu que le marché algérien est l'un des plus attractifs du Tiers-Monde. Il est ouvert sur le même pied d'égalité que les entreprises locales. Enfin, le conseil des ministres a approuvé le contrat de gré à gré conclu pour la gestion de la distribution de l'eau et l'assainissement dans la capitale, confiée au groupe français Suez. Synthèse N. Ryad