Victime de remous et de déchirements internes, le Ghalli de Mascara, faute d'avoir retenu les leçons du passé, se dirige droit vers la relégation, une issue que rien ne laissait présager en début de saison puisque l'objectif assignée par les dirigeants de l'époque était la remontée en première division, un palier qu'il a quitté dans des circonstances douteuses en dépit de tant d'efforts consentis dans le dernier virage. Mais, au lieu de conjuguer leurs efforts, arrêter en commun un plan d'action afin de concrétiser le souhait de toute une population, les opposants ont agi en rangs dispersés et chacun estimait qu'après lui, c'est le déluge. Ainsi, le club a entamé tardivement la préparation et les dirigeants avaient opéré un recrutement quelconque, car les bons joueurs n'étaient plus sur le marché. Le président Chemini s'est attaché les services de l'entraîneur Kaddaoui, lequel était contraint de miser sur les joueurs déjà en place. En dépit de ses lacunes, le GCM entame la compétition par une victoire à domicile face au MSPB avant de s'incliner à Béjaïa contre le MOB (1-0) et se ressaisir contre le MCS, et poursuivre sa série en ramenant un nul de Boussaâda. Ainsi, après cinq journées, le club phare de la cité de l'Emir comptabilisait dix points, la somme de trois victoires, un nul et une défaite. Se basant sur ces résultats, tout un chacun dans l'entourage du club s'est mis à rêver mais cet élan a été freiné net car les joueurs, faute d'être régularisés sur le plan financier (primes de signatures et des matches), ont adopté une attitude négative en ayant recours à la grève. Dès lors, tout s'écroule. Dans un premier temps, c'est le président qui démissionne, une situation qui a nécessité la tenue d'une assemblée élective au cours de laquelle est sorti vainqueur Batouche. Ce dernier fait appel à Belloumi, un renfort dont a fait les frais l'entraîneur Kaddaoui, poussé vers la porte de sortie. Dans le but d'assainir la situation, les nouveaux dirigeants décident d'évincer les joueurs à l'origine de la grève et faire appel aux jeunes pour pourvoir à leur remplacement. Ce changement radical a, dans un premier temps, porté ses fruits puisque le GCM obtient deux nuls, l'un à domicile contre le RCK et l'autre ramené d'El Eulma pour le compte de la dernière journée de la phase aller. Néanmoins, la trêve a été mal gérée et le recrutement opéré au cours du mercato n'a pas produit l'effet escompté, car le choix s'est porté sur des joueurs anonymes, handicapés sur le double plan physique et technique. Le GCM aborde le cycle retour par une débâcle subie à Batna, suivie d'une autre défaite à domicile face au MOB, échecs qui ont contraint Lakhdar Belloumi à se retirer laissant le soin à son adjoint Yessad de poursuivre la tâche. Ces perpétuels changements ont pour effet de déstabiliser le groupe qui file droit vers la relégation. Avec une défense perméable, une attaque inefficace et un milieu de terrain bien souvent noyé dans son périmètre, le GCM ne peut espérer mieux et même si le championnat n'a pas encore livré son verdict, la relégation ne peut-être évitée. A. B.