Les pluies diluviennes qui se sont abattues dernièrement sur la Kabylie ont causé des dégâts et des débordements impressionnants dans la région de Tigzirt (à quelque 40 km au nord de Tizi Ouzou). La plupart des établissements scolaires ont préféré renvoyer chez eux les rares élèves qui se sont présentés à leurs écoles, puisque tous les axes routiers étaient quasi impraticables après les débordements des eaux pluviales. Les averses ont été si importantes que la majorité des parents ont, de leur côté, retenu leurs enfants à la maison. Pour parer à toute éventualité, les services techniques et les autorités à l'échelle de la commune et de la daïra se sont réunis et ont décidé de déclencher un plan Orsec. Ainsi, le président de l'APC a réquisitionné deux bulls pour libérer les ruelles de la ville des tas d'objets hétéroclites qui bloquaient la circulation automobile. Les agents de la commune se sont mis à nettoyer les avaloirs pour éviter le remake des inondations de novembre 2001 qui sont toujours vives dans les mémoires. Les agents de la Protection civile ont eu à intervenir une quinzaine de fois au moins dans les divers quartiers de la ville. À la Cité Zeghdoud, sur les hauteurs de la ville, les gouttières des immeubles se sont obstruées, ce qui a causé d'importantes infiltrations. Au centre Cacobath, les résidants ont été évacués vers l'école du 5-Juillet pour toute la journée, suite à l'envasement des lieux. Les commerces de la rue Aoudia, qui ont été envahis par les eaux, ont été sauvés d'une véritable catastrophe par les éléments de la Protection civile. Par ailleurs, l'entreprise réalisatrice du port de Tigzirt doit renforcer ses chantiers durant les mois à venir pour compenser les dégâts subis, notamment durant la journée de dimanche dernier. Une importante quantité de sable a été emportée par les crues en furie et les voies d'accès appellent à être réaménagées. La ville de Tigzirt a fait les frais de la gestion empirique et incertaine de cette dernière décennie. A. H.